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Les grands du conseil passent à l’intégration

Les projets e-business renforcent la relation entre éditeurs et cabinets de conseil. Ces nouveaux types de partenariats permettent d’offrir une palette plus complète de services. Ceux-ci vont de l’accompagnement du changement à l’intégration de solutions e-business.

Les grands cabinets de conseil sont, depuis peu, intégrateurs de solutions e-business. CSC Peat Marwick, PriceWater houseCoopers (PWC) et autres Cap Gemini s’engagent – et c’est nouveau – avec les éditeurs de logiciels dans des partenariats stratégiques pour la mise en place de solutions e-business destinées aux grandes entreprises. Un phénomène qui s’étend dans le monde du conseil et des services liés au commerce électronique. Rien de surprenant, alors, que ce secteur soit évalué, selon le Forrester Research, à 2,2 milliards de dollars dès l’année prochaine (avec un taux de croissance annuel de 84 %). Des partenariats qui permettent une meilleure synergie entre les équipes de conseil et d’intégration, jusqu’ici séparées. “Nous avons pris conscience que, pour la nouvelle économie, il nous faut aller plus loin dans les accords de partenariat que nous signons traditionnellement avec les éditeurs de logiciels, reconnaît Benoît Quantin, manager chez CSC Peat Marwick en Europe. Il nous faut maîtriser les outils, et cela bouge très vite. C’est ce qui explique que les grands cabinets de conseil deviennent intégrateurs pour les projets de commerce électronique. Nous avons établi une liste d’une vingtaine d’éditeurs de logiciels. Avec eux, nous préparons des accords de partenariat, dans lesquels CSC sera intégrateur. C’est avec la société américaine Commerce One que nous nous sommes le plus engagés. CSC a, en effet, constitué, aux niveaux européen et mondial, une équipe dédiée à l’offre de cet éditeur.”

Les start up en retrait

Les accords que viennent de signer PWC et Cap Gemini s’inscrivent aussi dans cette tendance. Le premier a tout simplement pris une participation de 30 millions de dollars en actions dans la société californienne Informatica, éditrice de logiciels analytiques dédiés au commerce électronique. “L’objectif est de renforcer notre partenariat “, indique Frédéric Doche, responsable de l’activité décisionnelle en France et Emea chez PWC. De fait, le cabinet de conseil est en train de former trois cents consultants pour mettre en ?”uvre, au niveau mondial, les solutions d’Informatica adaptées aux grands projets de commerce électronique. L’offre de services couvre quasiment tous les spectres des projets e-business : étude stratégique, conception de la solution, mise en ?”uvre et accompagnement du changement. Cap Gemini, pour sa part, s’est tourné vers Manugistics, l’éditeur de solutions de gestion de la chaîne logistique globale. “Nous travaillons avec Cap Gemini depuis deux ans, constate Martine Gosse, responsable marketing chez Manugistics France. Mais l’accord que nous avons signé est plus profond : Cap Gemini agit en qualité d’intégrateur de notre solution e-business.” Parallèlement, les start up qui évoluent sur le terrain du commerce électronique excluent les grands cabinets de conseil de leurs projets e-business. Elles leur préfèrent des spécialistes de l’intégration. C’est le cas d’InStranet, qui édite un portail et des solutions de gestion de contenu. “Nous avons choisi Sopra pour intégrer notre solution, explique Christian Decloux, directeur des partenariats en Europe chez InStranet. Car Sopra a la maîtrise du métier de l’intégration et une couverture nationale.”

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smaïla Sarr