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Les facilitateurs d’essaimage butinent l’innovation

Avec Spinnove, Daniel Lebidois aide les grands groupes à développer leur potentiel hors de leur c?”ur d’activité.

L’incubation est morte : vive la maturation ! Voilà le cri de ralliement de Daniel Lebidois qui, il y a un peu plus d’un an, créait avec deux compères polytechniciens la société Spinnove, spécialisée dans la valorisation de l’innovation au sein des grandes entreprises. Son constat : “Après l’éclatement de la bulle internet, nous assistons à une nouvelle vague d’entrepreneuriat dans les grands groupes.” En d’autres termes, le big business a adopté le modèle start-up et cherche sa voie dans la création d’entreprise technologique, appelée “spin-off “.

Les grands font des petits…

Daniel Lebidois sait de quoi il parle puisque lui-même est administrateur de 3D+, une émanation de Thales. Tout comme Denis Oulès, un de ses associés, ancien membre du conseil de direction de Citelum, une société née du savoir-faire d’EDF. Ses clients cibles, il n’en dénombre pas plus de 25, qui représentent le haut du panier de l’industrie française, de Total Fina Elf à Alcatel, en passant par Rhône-Poulenc et autres Thomson Multimedia. Pour chacun d’eux, il intervient en mission de conseil, apportant à la fois aux grands groupes un audit de leur capital intellectuel (brevets et savoir-faire investi en recherche et développement) et un accès privilégié aux sources de financement. “Nous proposons une double compétence, à la fois d’ingénieurs et d’investisseurs “, explique Daniel Lebidois. En effet, à la différence de l’incubation classique, qui n’offre plus de garanties suffisantes aux investisseurs, la “maturation” s’appuie sur les grandes équipes de chercheurs existantes et sur l’exploitation de brevets déjà déposés mais laissés en sommeil. “Les directeurs des départements R & D ont de plus en plus une obligation de retour sur investissement. Nous leur proposons de les aider à valoriser leurs actifs au-delà de la simple cession de licence “, commente encore Daniel Lebidois.

… pour réveiller leur R & D

Côté financement, Spinnove peut compter sur son actionnariat, où figurent notamment les fonds Ventech (Natexis Banques Populaires), CDC PME (Caisse des dépôts et consignations) et groupe IFP (Institut français du pétrole), qui bénéficient du droit de premier refus. Spinnove ne prend aucune action au capital et se rémunère à partir d’honoraires de consultants facturés aux grands groupes désireux de réveiller leur recherche et développement. Sa mission prend fin après la réunion du premier tour de table. Un métier d’intermédiaire industriel qui semble bien en phase avec lépoque…

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Sébastien Fumaroli