Passer au contenu

Les écrans LCD boostés par l’arrivée des Led

La technique de rétroéclairage par diodes électroluminescentes va remplacer l’actuelle à base de néons. A la clé, un respect des couleurs sans égal et de vrais noirs.

La plupart des grands constructeurs d’écrans LCD l’ont annoncé : à partir de 2008, ils ne produiront plus que des modèles à rétroéclairage par Led (Light Emitting Diode ou diodes
électroluminescentes) en lieu et place de la classique technique à base de tubes néon (ou CCFL, Cold Cathode Fluorescent Lamps, pour cathode fluorescente froide).Pourquoi un tel changement ? D’abord parce que le rétroéclairage par tubes néon, bien que maîtrisé d’un point de vue technique, peu coûteux à produire, et employé par la quasi-totalité des écrans LCD actuels, ne
permet pas de gérer la luminosité de façon suffisamment précise. La lumière émise par ces néons est uniforme sur toute la longueur des tubes ce qui ne permet pas de faire varier l’intensité du flux lumineux selon la zone de l’image.

Une durée de vie améliorée

Ensuite, cette technologie ne produit pas de vrais noirs, mais seulement des gris très foncés (puisque les tubes sont allumés en permanence). Plus grave, les néons ne permettent pas aux écrans LCD de reproduire la totalité de
l’espace colorimétrique (le Gamut, comme l’appellent les spécialistes) ce qui se traduit généralement par des images aux couleurs plus ternes. En outre, ces tubes consomment une quantité substantielle d’énergie électrique
limitant d’autant l’autonomie des ordinateurs portables et augmentant d’autant la dissipation thermique. Mais plus gênant encore, leur durée de vie est par nature limitée (de 30 000 à 50 000 heures), ce qui
conditionne celle des écrans LCD.Autant de faiblesses dont ne souffre pas la technologie de rétroéclairage par Led. Et pour cause : il s’agit cette fois d’utiliser, à la place des tubes, une grande quantité de minuscules diodes électroluminescentes,
de trois couleurs (une rouge, une verte et une bleue, afin de créer un blanc composite) ou tout simplement blanches, espacées de quelques millimètres et réparties à l’arrière de la dalle à cristaux liquides, sur toute sa superficie. Il est
dès lors possible de n’éclairer que certaines diodes pour illuminer une zone précise, d’où un contraste plus marqué.La luminance est aussi bien supérieure : elle atteint 500 cd/m2 avec les Led de dernière génération contre environ 350 cd/m2 en technologie CCFL. Mais plus que tout, le recours
aux diodes offre aux écrans LCD qui les exploitent une prise en charge de l’intégralité de l’espace colorimétrique, d’où des couleurs plus éclatantes.

Plus économes en énergie

Les diodes consomment également moins d’énergie et se contentent pour fonctionner d’une tension d’alimentation de l’ordre de 3,5 V contre 400 à 500 V pour les tubes CCFL (en sortie de convertisseur
interne). Elles offrent également une tolérance accrue au niveau de leur température de fonctionnement, qui s’étend de -20 à +70 ?’C, contre 0 à +50 ?’C avec les tubes. Et, finalement, leur durée de vie atteint allégrement les
100 000 heures.Face à toutes ces qualités, le véritable inconvénient du rétroéclairage par Led est à chercher du côté de son coût. Déjà élevé, il dépend directement de la taille de la dalle LCD (ce qui n’est pas le cas avec les tubes), ce qui
explique que son usage ne soit pas envisagé sur les écrans de très grande dimension, du moins pour l’instant. En attendant, les écrans à rétroéclairage Led ont déjà fait leur apparition sur le marché, comme en témoignent la console portable
PSP de Sony, les téléviseurs Full HD LE40M91 et LE40F7 de Samsung, ou les derniers ordinateurs portables MacBookPro 15 pouces signés Apple.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Reynaud