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Les cyberattaques sur la République tchèque s’intensifient

Après les sites d’information et les banques, c’est au tour des opérateurs de téléphonie d’être victimes d’attaques par déni de service distribué (DDoS). L’origine des attaques serait la Russie.

Lundi la presse, mercredi les banques et ce jeudi, 7 mars, les opérateurs. Le matraquage des plus importants sites web de la République tchèque continue, et cela de manière systématique. Ainsi, le site web de la branche tchèque de T-Mobile était « massivement surchargé » de requêtes jeudi matin, a indiqué la porte-parole de cet opérateur, Martina Kemrova. « Les services liés au site web ne sont pas accessibles non plus. Nos techniciens analysent la situation », a-t-elle dit. Depuis, le problème a été résolu. « Nous avons réussi à rendre accessible notre site web au bout d’une heure », a de son côté assuré le porte-parole de Telefonica Czech Republic, Hany Farghali. Selon lui, les attaques venaient d’adresses IP en Russie.

Une vague de cyberattaques sans précédant

Lundi, des pirates informatiques avaient déjà perpétré contre les principaux sites d’information tchèques une attaque similaire de type DDoS (« Déni de service distribué »), qui consiste à inonder de requêtes un serveur pour l’empêcher momentanément de fonctionner. Après une attaque de mardi contre le premier moteur de recherche internet tchèque Seznam, les pirates s’en sont pris mercredi aux serveurs de la banque centrale tchèque (CNB) et des principales banques commerciales du pays. « La République tchèque fait face à la vague la plus importante de cyberattaques dans son histoire », constatait jeudi le principal quotidien économique du pays, Hospodarske Noviny.

Que va-t-il se passer maintenant ? L’internet tchèque peut-il s’écrouler ? Le registre national Cz.nic, qui gère toutes les noms de domaine se terminant par .CZ, cherche à rassurer. Dans un communiqué, il souligne la robustesse de son infrastructure et qu’il est préparé à toute attaque. La crainte, en tous les cas, est justifiée. Une panne du registre national mettrait en pagaille toute la Toile du pays.  

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Gilbert Kallenborn, avec AFP