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Legisway fonce vers le mode ASP

Comme toute start up, l’éditeur de logiciels a dû lever des fonds pour transformer son activité. Début 2001, il fournira son application de gestion de contrats en ASP.

Certains les appellent les ” old up “. Ce sont des sociétés déjà anciennes, qui profitent d’internet pour se redéployer et copier le modèle des start up. C’est le cas de DTC Juridique, devenu Legisway, qui proposera au début de l’année 2001, en service ASP (location d’application en ligne), Contrat’tech, progiciel qui permet de valoriser le patrimoine contractuel d’une entreprise. Comme toute société internet, Legisway a d’abord levé des fonds : 12 millions de francs apportés fin juin 2000 par Thomson CSF Ventures et la SGAM (Société Générale Asset Management). La mutation est alors lancée. “Nous passons d’une logique de vente de produit à celle de location d’un droit d’usage”, clame Jérôme Teissier, président-directeur général de Legisway. Son idée est d’ouvrir son accès via internet. “Aujourd’hui, nos clients sont contraints d’acheter le logiciel, le matériel et de payer des informaticiens. En mode ASP, ils loueront un service. Et, sur un an, ils paieront le tiers du prix du produit.”En misant sur ce mode de fonctionnement, les dirigeants de Legisway visent une rentabilité sur deux fronts. D’abord en France, où ils espèrent réaliser un chiffre d’affaires de 15 millions de francs à la fin de l’année 2001. Puis en Europe, où l’ouverture sur le continent est envisagée si les fonds nécessaires sont réunis. Un chiffre d’affaires de 30 millions de francs est attendu fin 2002.Pour atteindre ces résultats, l’entreprise a transformé son modèle de fonctionnement. D’abord, en termes d’organisation. L’effectif de l’éditeur va tripler très rapidement, pour compter trente employés à la fin de l’année. Ensuite, en investissant lourdement dans la modification de Contrat’tech.

Des pertes de 500 000 F pour un CA de 6 MF

“Nous avons dépensé 4 millions de francs pour le faire évoluer et le rendre le plus paramétrable possible, poursuit Jérôme Teissier. Le développement est terminé – seuls l’habillage et l’ergonomie restent à faire. Ils seront prêts mi-janvier 2001.”
Mais vouloir à toute force ressembler à une start up se paie : Legisway affiche un déficit chronique. Son chiffre d’affaires 1999, d’un montant de 6 millions de francs, enregistre déjà une perte de 500 000 francs.

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smaïla Sarr