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Le WAP ne sera pas facturé comme le minitel

Six mois après l’ouverture de son service WAP, France Télécom dresse un bilan pour le moins contrasté, mais maintient ses ambitions.

Certes, nous avons été un peu surpromoteurs, car le WAP à 9 600 bauds, ça n’est pas tout à fait internet, admet Didier Quillot, directeur général de France Télécom Mobile. Mais nous ne doutons pas de cette nouvelle économie. “C’est sur un tableau en demi-teinte que France Télécom vient de dresser le premier bilan de six mois d’accès WAP. Après le lancement très médiatisé du printemps dernier et malgré les deux cent mille terminaux vendus, France Télécom reconnaît environ soixante mille utilisateurs ” réguliers “, c’est-à-dire qui accèdent au service au moins une fois dans le mois.

L’opérateur a commandé deux millions de terminaux WAP

Après avoir essuyé des problèmes d’interopérabilité dus à certains terminaux et à une offre de services limitée, France Télécom maintient ses ambitions. ” Nous avons passé commande de deux millions de terminaux WAP d’ici à la fin de l’année pour le marché français, avance Didier Quillot. Ils seront totalement compatibles avec n’importe quel portail WAP. “Cet accès est encore fourni gratuitement à tous les utilisateurs. L’objectif de France Télécom Mobile ” est de faire en sorte que l’internet mobile se calque sur le modèle de l’internet classique, à savoir contenu gratuit et interopérabilité entre les passerelles, les portails et les terminaux. “A terme, le client sera facturé sur la totalité de son temps de connexion au même prix que la minute vocale. Il ne croit pas au modèle du kiosque minitel, ” car les gens n’ont pas de contrôle direct sur leur facture “.Du coup, France Télécom développe plusieurs niveaux de partenariat, dans lesquels il serait rémunéré de façon forfaitaire, soit à la transaction pour les sites commerciaux, soit pas du tout, comme cela semble avoir été le cas pour Yahoo! Mobile.L’opérateur historique peut également acheter du contenu à mettre en ligne gratuitement. Enfin, pour Didier Quillot, le véritable lancement du WAP se fera avec le déploiement commercial du GPRS en France, au premier trimestre 2001. Jusqu’à la fin de l’année, le GPRS sera en test précommercial dans le nord de la France par le biais de passerelles WAP installées par Nokia et Ericsson.

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Alain Baritault