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Le serveur d’annuaire sous-exploité

Une étude d’IDC France montre que l’enjeu de l’annuaire est bien perçu. Sur le terrain, cette brique d’infrastructure ne remplit toutefois qu’une partie de son rôle.

En théorie, le serveur d’annuaire a tout pour plaire. Il répond à deux des préoccupations les plus pressantes des entreprises : sécuriser le système d’information et administrer plus finement les utilisateurs et les ressources. De plus, ses tarifs, même s’ils sont jugés dissuasifs, évoluent à la baisse. Enfin, ses principaux éditeurs ?” Microsoft, Sun, Novell ?” figurent parmi les grands noms de l’informatique. Ils présentent donc des gages certains de pérennité. Et pourtant, cette brique d’infrastructure ne s’est pas vraiment imposée en entreprise.Une récente étude d’IDC montre qu’à peine plus de la moitié des moyennes et des grandes entreprises françaises déclarent être équipées d’un annuaire. Cette proportion est sans doute sous-évaluée, car nombre de sociétés disposent, sans forcément en avoir conscience, d’un annuaire avec leur système de messagerie ou leur logiciel de travail de groupe.

Une brique présente mais souvent ignorée

A défaut de refléter la taille réelle du parc installé, le chiffre d’IDC traduit bien quelle perception les entreprises ont de cette brique logicielle. L’annuaire, souvent enfoui dans d’autres logiciels, est ignoré et, donc, largement sous-exploité. On note d’ailleurs un profond décalage entre les bénéfices qu’on lui accorde et les applications auxquelles il est relié. Les directions informatiques vantent ses vertus sécuritaires et son rôle dans la synchronisation des processus et le développement d’une stratégie internet. Dans le même temps, l’annuaire se retrouve bien souvent cantonné à servir uniquement de référentiel pour le serveur de messagerie. Quand on le sort de ce rôle exigu, c’est pour le connecter à l’intranet et au logiciel de gestion des ressources humaines.Le déficit d’image du méta-annuaire est encore plus flagrant. Cette couche logicielle, qui assure la synchronisation et la visualisation des données réparties dans plusieurs référentiels, n’a vraiment pas la cote. Seule une minorité d’entreprises ?” moins de 10 % ?” en sont équipées. L’immense majorité le boude. Il est pourtant censé favoriser l’émergence d’applications qui rentabiliseront l’annuaire. Mais il cristallise les principaux griefs faits aux grands projets d’annuaire : coût pharaonique et retour sur investissement incertain, etc. Le méta-annuaire a logiquement revu ses prétentions à la baisse. Il avance désormais masqué ?” par exemple, dissimulé dans des projets d’e-provisionning.

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Olivier Roberget