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Le m-commerce reste à concrétiser

Le commerce électronique mobile (m-commerce) devra se différencier du web. La mobilité et surtout la localisation apportent une forte valeur ajoutée. Ils seront financés par une forme spécifique de publicité et par un paiement à l’acte.

Les défauts de jeunesse de l’internet mobile ont cantonné son modèle économique à une tarification à la durée, qui profite surtout aux opérateurs GSM. Ceux-ci gonflent la facture de leurs abonnés, tout en leur offrant des services sensés les fidéliser. Mais quid du financement par la publicité ou de la vente en ligne ? L’ergonomie limitée ne constitue alors un obstacle incontournable que si l’on veut faire croire à l’internaute nomade qu’il va surfer sur le web. En réalité, il s’agit de proposer des applications compatibles avec la mobilité. “Certains produits et services tels que les disques, les livres ou la réservation de spectacle n’ont pas besoin d’être vus”, estime Olivier Bertaux, directeur marketing de PagesWap.

LOCALISATION ET MODE DE PAIEMENT

La mobilité confère même une forte pertinence à des prestations d’alertes financières, de recherche de taxis ou de réservation de billets de transport à la dernière minute. Services de rencontres, météo ou recherche d’une voiture de location gagneraient a être contextualisés grâce à la localisation, tandis que le calcul d’itinéraire, la recherche d’un hôtel ou d’une station service sont directement liés à elle.Le financement de ces services passera par un paiement à l’acte ou par une forme de publicité particulière. Les fournisseurs de contenu (chaînes hôtelières ou compagnies pétrolières) rémunéreront les Ismap et autres Maporama pour apparaître en bonne place sur leurs cartes et plans.Deux problèmes devront toutefois être résolus : la facturation et la localisation automatiques. La facturation peut déjà être réalisée selon le même mode que le web, à savoir par transmission du numéro de carte bancaire lors d’une session chiffrée. Mais la mobilité suscite l’émergence de modes de paiement moins contraignants. Par exemple, par insertion de la carte de crédit dans un téléphone, qui deviendrait plus généralement un terminal de paiement. “Des projets sont en cours, mais l’utilisateur devra s’équiper d’un portable à double fente. De plus, il n’existe encore aucun standard”, regrette Marcel Rizcallah, directeur technique chez Valoris Technologies. Solution encore plus transparente : la prise en compte du paiement dans la facturation de l’opérateur GSM, qui reverserait une partie au fournisseur du service.Quant à la géolocalisation, elle ne pourra toucher les masses qu’à partir de l’été prochain, lorsque les opérateurs seront en mesure de la délivrer via les bornes radio de leur réseau GSM. Légalement, l’utilisateur devra donner son accord. Techniquement, la précision relative de la localisation GSM ouvre une porte à des terminaux dotés d’un module GPS fonctionnant en synergie avec elle.

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Thierry Lévy-Abégnoli