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Le GPRS à la rescousse des fabricants de portables

Nokia, Motorola, Ericsson et Siemens ont présenté en fanfare leurs derniers téléphones GPRS sur le CeBit. Avec l’espoir que ce nouveau standard de communication sans fil relancera leurs ventes d’appareils au second semestre.

Bien décidés à convaincre leurs clients des bienfaits de l’Internet mobile, les fabricants de téléphones portables ont levé le voile, à l’occasion du CeBit de Hanovre, sur leurs dernières innovations en matière de téléphonie.Nokia, Motorola et Ericsson, les trois principaux acteurs du marché, ont rivalisé d’imagination pour conserver leur place sur le podium mondial, dotant leurs appareils de nouveaux jeux vidéo, de messageries graphiques et de toutes sortes de services Web.Le premier cité, qui est également le premier en termes de résultats financiers, a présenté deux mobiles compatibles avec la norme GPRS : le 8310, qui s’appuie sur le succès de la série 8000, doté d’une façade interchangeable, et le 6310, qui vise le marché professionnel. Tous les deux appartiennent au milieu de gamme.

Le GPRS saura-t-il relancer la croissance du portable ?

” Si les fabricants tiennent le planning des sorties, il semble que nous aurons beaucoup de nouveautés sur le marché à la fin de l’année “, a jugé Stuart Jeffrey, analyste chez HSBC Securities. ” Je ne vois pas pourquoi le GPRS ne pourrait pas relancer la croissance du secteur l’année prochaine, mais le succès tient avant tout dans la disponibilité des services GPRS “, a-t-il ajouté.L’ensemble du secteur espère que les nouvelles technologies de transfert, et le GPRS en particulier, sauront transformer le potentiel des services Internet mobiles en une réalité sonnante et trébuchante après le flop du WAP, notamment en Europe.

Après les applaudissements, le doute

Bien que les modèles dévoilés par Nokia aient obtenu un bon accueil, d’aucuns jugent le design du 6310 trop proche de celui de ses aînés. Ericsson, qui accuse des pertes à cause de sa branche mobile, a attiré davantage l’attention avec son nouveau T68, le premier portable doté d’un écran en couleur.Motorola, qui enregistre également des pertes à mettre sur le compte de son activité de téléphonie mobile, avait épuisé ses munitions à l’occasion du salon technologique de Cannes, le mois dernier.Quant à l’allemand Siemens, un challenger à la croissance prometteuse, il a également saisi l’occasion du CeBit pour révéler un téléphone GPRS destiné à la frange la plus favorisée, mais pas la plus nombreuse, de la clientèle.Reste qu’entre deux salves d’applaudissements, saluant l’arrivée des nouveautés, les doutes au sujet de la demande réelle en matière d’accès à Internet mobile sont allés bon train. Les analystes évaluent le marché des combinés GPRS pour l’année 2001 aux alentours de 20 à 30 millions d’unités, pour un volume total de 450 millions d’appareils. Ils estiment par ailleurs que les caractéristiques des appareils joueront un rôle essentiel dans leur succès.

Motorola semble le mieux placé

Pour l’heure, Motorola semble le mieux placé des trois grands avec la gamme d’appareils GPRS la plus étendue. L’offre d’Ericsson est un peu moins étoffée et Nokia ferme la marche avec deux modèles seulement.Reste qu’en cas de décollage commercial tardif, l’américain sera le plus exposé. Le finlandais, plus circonspect, estime que le marché ne sera pas mûr avant le début de l’année 2002 et n’envisage pas la production de ses modèles dans des volumes importants avant la fin de cette année.” Motorola possède la gamme la plus complète et la plus variée de téléphones GPRS, reste à savoir s’ils n’ont pas trop misé sur le GPRS “, s’interroge Stuart Jeffrey. ” Si les gens ne se laissent pas convaincre par le GPRS, les prix vont sombrer, mettant Motorola dans une situation difficile “, commente-t-il.

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La rédaction (avec Reuters)