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Le cybercommerce européen se porte bien, sauf en France

Avec une croissance de 170 % en six mois, le commerce en ligne européen se porte bien. Seule la France marque le pas, avec un effondrement de ses ventes.

” L’e-commerce européen se porte bien, mieux que ne l’avouent les acteurs du secteur “, affirme Helen Zeitoun, directrice générale de GfK Sofema. Le cabinet d’études vient de publier les résultats de son enquête bi-annuelle sur le B-to-C en Europe, réalisée en mars 2002 (sur un panel de 1000 internautes représentatifs de chaque pays, âgés de 16 à 69 ans).Ce rapport montre que, entre l’automne 2001 et le printemps 2002, le marché de l’e-commerce a enregistré une croissance de plus de 170 %. En mars dernier, il représentait 11,5 milliards d’euros, contre seulement 4,2 milliards en octobre 2001.Les acheteurs en ligne ?” consommateurs ayant payé des produits ou des services sur Internet au cours des six derniers mois ?” sont proportionnellement plus nombreux que six mois auparavant. Sur 187 millions d’internautes français, belges, allemands, anglais, hollandais et espagnols, environ 59 millions ont effectué des achats sur la Toile. Soit près de 31,4 % des internautes, contre 27,7 % fin 2001.

La France à la traîne de l’Europe

Interrogés sur leur perception de l’évolution conjoncturelle ou sur le devenir de leur pouvoir d’achat, peu d’internautes se sont déclarés optimistes. Mais, si une certaine morosité prédomine chez les consommateurs, ils estiment que l’e-commerce est promis à de beaux jours.Dans le paysage européen, la France constitue l’exception pessimiste. Si les trois quarts des internautes français avouent leur enthousiasme pour l’avenir de l’e-commerce, les chiffres montrent en revanche un recul de 20 à 25 % des revenus du B-to-C entre l’automne 2001 et le printemps 2002. Les cyberconsommateurs ne représentent plus que 22 % des internautes français.” L’élection présidentielle et un environnement socio-économique instable expliquent en partie le recul des ventes dans l’Hexagone “, indique Helen Zeitoun. Par ailleurs, Les internautes Français font toujours preuve d’une réticence importante face aux problèmes de paiement en ligne. Réticence dont souffrent moins les pays étrangers, en raison de leur préférence pour des modes de paiement autres que la carte bancaire.Malgré la situation française, GfK reste optimiste quant à la croissance du B-to-C en Europe. “Nous pensons que ?” à l’image de l’Espagne, qui connaît un démarrage tardif mais réel ?” les ventes vont continuer à croître”, conclut Helen Zeitoun.

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Geoffrey Bansard