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Le Crédit Agricole Alpes-Provence opte pour SMHD

Le réseau Alpes-Provence du Crédit Agricole, qui gère près de deux cent cinquante agences, remplace son backbone voix-données par une solution hauts débits de France Télécom.

L’entreprise et sa problématique Améliorer et développer un réseau intersites

Pour le Crédit Agricole Alpes-Provence, l’année 2000 sera marquée par la profonde transformation du réseau voix-données. Fort de deux cent cinquante agences gérées à partir de six sites administratifs, l’établissement bancaire a sélectionné l’offre SMHD (Service multisite à hauts débits) de France Télécom pour résoudre ses problèmes de communication intersites. Signé le 23 juin dernier avec la division Région de France Télécom, le contrat d’installation d’un double anneau sur fibre optique SMHD prévoit le remplacement de l’actuelle artère principale voix-données de la banque, qui, tant sur le plan de la fiabilité que sur le plan de la bande passante disponible, arrivait au maximum de ses possibilités. Non seulement il devenait difficile de mettre en place de nouvelles applications informatiques et vocales, mais les limitations du réseau d’interconnexion pesaient aussi sur les temps de réponse des programmes existants. Prévu pour être actif jusqu’à la fin de l’année 1999, le backbone voix-données d’ancienne génération du Crédit Agricole est organisé selon une topologie arborescente. Le site informatique central, basé à Arles, est connecté à quatre autres sites administratifs (Aix-en-Provence, Avignon, Gap et Marseille) ainsi qu’à un site de concentration (celui de Marignane) par le biais de liens Frame Relay point à point, à 2 Mbit/s. A une échelle locale, ces sites administratifs font office de points de concentration de groupes d’agences connectées par des liens à 64 kbit/s. Ce sont donc six points de concentration qu’il faudra, d’ici à quelques mois, fédérer par l’intermédiaire d’un réseau multisite à hauts débits. Pour Hervé Mollard, responsable réseau et télécoms du Crédit Agricole Alpes-Provence, la sécurisation des échanges intersites reste la priorité. Et les projets de développement de l’informatique d’entreprise nécessiteront à court terme une importante augmentation de la bande passante consommée.

Le cahier des charges Gérer les flux SNA, IP et X.25 entre les sites

Encore récemment, les flux informatiques véhiculés par les tuyaux Frame Relay provenaient pour l’essentiel des connexions mainframes. Une forte montée en puissance du trafic IP étant à prévoir, le Crédit Agricole doit gérer trois types de flux informatiques : SNA, IP et X.25. D’ores et déjà, l’interconnexion des réseaux locaux représente un facteur important de la montée en puissance du trafic IP. Il s’agira aussi de développer des applications telles que la messagerie sous Notes sans pour autant négliger l’amélioration de la qualité du service téléphonique, ce qui nécessite non seulement la reprise dans le projet SMHD des connexions voix actuelles, mais également l’ajout de circuits voix et le passage de la voix en natif sur des circuits à 64 kbit/s, au lieu des actuels circuits comprimés à 16 kbit/s.

Les technologies choisies SMHD pour ses capacités d’évolution

Le Crédit Agricole a opté pour une architecture SMHD d’une capacité de 155 Mbit/s, certes surdimensionnée par rapport à la bande passante actuellement consommée, mais nécessaire pour offrir à l’entreprise une marge de man?”uvre confortable. Ainsi, dans les mois à venir, ce sont cinq à sept lignes à 2 Mbit/s que la banque prévoit d’ajouter à son backbone. Dans ce contexte de besoins croissants, la capacité d’évolution de l’architecture SMHD se révèle intéressante. Il est possible de faire passer le backbone SMHD de 2 à 155 Mbit/s, par adjonction de canaux virtuels à 2 Mbit/s, puis de lui rattacher des n?”uds supplémentaires de façon transparente. Pour la tolérance de pannes, la topologie en double boucle optique du réseau SMHD a retenu l’attention du Crédit Agricole. En cas de rupture de fibres optiques, les circuits de communication interrompus sur une boucle sont, en effet, automatiquement rétablis sur l’autre boucle.

Les produits et les fournisseurs retenus L’opérateur historique, choisi pour ses tarifs et son implantation

Ce passage à une offre de type SMHD ne grève pas le budget télécoms du Crédit Agricole. En effet, le coût de la communication SMHD proposé par France Télécom est bien plus avantageux pour les grands volumes que les actuels liens à 2 Mbit/s. A partir de février 2000, l’établissement bancaire disposera d’une infrastructure qui lui permettra d’évoluer à moindres frais, la liaison à 2 Mbit/s coûtant environ 2 000 F par mois. A titre de comparaison, un lien à 2 Mbit/s entre Arles et Marseille revient actuellement à 15 000 F par mois au Crédit Agricole. Dès lors, la banque aura tout intérêt à accroître la plage de débits de ses applications, de façon à rentabiliser cette infrastructure. Le fait que France Télécom ait à sa charge l’administration de ce réseau, mais également la perspective d’utiliser un réseau sur fibre optique dédié aux besoins du Crédit Agricole ?” et non plus, comme c’est le cas actuellement, d’emprunter un réseau partagé entre de multiples utilisateurs ?” est un des critères pris en compte par la société. A propos des autres solutions, Hervé Mollard commente : ” Les concurrents de France Télécom proposent des offres dans certaines villes mais pas encore dans toute la région. Certains opérateurs sont présents à Marseille et à Aix-en-Provence, et absents ailleurs. “

Les projets à court terme Un seuil de rentabilité atteint en moins de un an

Il faudra quelques mois pour déployer cette solution télécoms. L’infrastructure technique, avec l’interconnexion des six points de concentration, sera mise en place en février prochain. Le Crédit Agricole sera alors en mesure de réduire ses coûts de maintenance télécoms, puisqu’il pourra abandonner les actuels multiplexeurs voix-données qui n’auront plus leur place dans la nouvelle architecture. Mais ce n’est qu’avec le développement des nouvelles applications que le Crédit Agricole optimisera la rentabilité de son nouveau réseau d’interconnexion à la bande passante élargie de plusieurs conduits à 2 Mbit/s. En février 2000, il conviendra de reprendre l’existant informatique et télécoms et, au printemps prochain, de s’intéresser aux nouvelles applications. La troisième étape du déploiement concernera les flux Internet et devrait être achevée en juillet 2000. La bande passante Internet est encore faible, ” mais ce sont des flux qui vont augmenter très vite dans les deux années à venir, souligne Hervé Mollard, à cause de la montée en puissance des applications de messageries et des besoins, émergents, de connexions Web”. Egalement au programme, l’amélioration des communications intersites en visioconférence. Aujourd’hui, les capacités télécoms du Crédit Agricole lui permettent seulement de relier deux sites. L’année prochaine, quatre sites emprunteront le réseau SMHD pour exploiter des fonctionnalités de visioconférence, avec une qualité d’image améliorée. ;

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par Thierry Jacquot