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Le choix Sage du tout-intégré

L’éditeur veut pousser les PME vers son nouveau PGI. Alors qu’il prônait jusque-la les vertus des progiciels modulaires.


‘ Le PGI (progiciel de gestion intégré) est-il la seule réponse à vos besoins de gestion ?
‘ Selon Sage, qui pose cette question sur son site Web, la réponse est non. Pour s’en
convaincre, il suffit de lire son livre blanc, intitulé Fin de la dictature du tout-intégré ou nouvelle ère du best of breed ?.Et pourtant, à l’approche de Noël, que trouve-t-on dans la hotte de l’éditeur ? Un PGI ! Avec la sortie de Sage 1000 Entreprise, serait-il en train de retourner sa veste ? ‘ Nous sommes
historiquement modulaires, tactiquement PGI, et stratégiquement PGI modulaire
‘, rétorque Florence Méro, directrice de la division Mid Market de Sage.Belle pirouette ! Certes, tactiquement, Sage a déjà fait une première incursion sur le marché des PGI avec CS/3, acquis lors du rachat de l’éditeur britannique Tetra, en 1999. Mais le succès n’a pas été au
rendez-vous. Stratégiquement, l’éditeur s’est aussi rapproché du modèle des PGI avec son offre L’Intégrale.Avec Sage 1000 Entreprise, disponible depuis le 3 décembre dernier, l’éditeur vire définitivement de bord, en proposant un véritable PGI à destination des PME de 100 à 2 000 salariés. Son périmètre
fonctionnel : la logistique/distribution, ainsi que la gestion comptable et financière.Il dispose également des fonctions essentielles au bon fonctionnement de l’entreprise : la trésorerie, le rapprochement, la communication bancaire, la consolidation, les ressources humaines, la paie, un portail collaboratif
de ressources humaines à destination des salariés, l’intégration fiscale et, enfin, la gestion de la relation client. Le tout repose sur une base de données unique (Oracle 10g, Microsoft SQL Server ou IBM DB2).

Un PGI destiné aux entreprises de négoce.

Armé de cette nouvelle offre, Sage cible avant tout les entreprises de négoce. Selon l’éditeur, les sociétés de services n’ayant pas de problématique métier forte devraient également y trouver leur compte.Par la suite, Sage entend élargir son champ de prospection aux PME devant garantir la traçabilité des produits issus de leurs chaînes de fabrication. Bien évidemment, 1000 Entreprise s’articule avec les autres briques de
l’offre Sage, et d’autant mieux que, comme son nom laisse à le supposer, l’architecture de ce PGI hérite ses fondements de la Ligne 1000 du même éditeur.

Passer devant SAP, Peoplesoft et Adonix.

Numéro un, en termes d’équipement des PME de 100 à 2 000 salariés, sur le marché français des progiciels modulaires, avec 18 % des parts selon le cabinet IDC, Sage ambitionne aujourd’hui de devenir le
champion des PGI pour PME, devant SAP, Peoplesoft et Adonix. ‘ Nous voulons atteindre les 14 % de parts de marché d’ici à trois ans ‘, affirme ainsi Pascal Houillon, directeur des activités de Sage en
France.Ces prévisions sont pour le moins optimistes ! Néanmoins, l’éditeur mise sur la confirmation du retour à la croissance du marché des PGI dans l’Hexagone, amorcé cette année avec une augmentation de 6,5 % des
revenus de licences. Mais aussi, bien évidemment, sur Sage 1000 Entreprise ! Rappelons qu’en 2004, IDC estimait à 57 % la proportion de PME françaises équipées d’un PGI.

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Jean-Marie Portal