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La tierce maintenance applicative s’étend aux applications internet

Les contraintes liées à la tierce maintenance applicative des projets internet diffèrent légèrement de celles des applications traditionnelles.

Par souci de rationalisation de leurs investissements, les entreprises confient la gestion de leurs applications internet à une société tierce, sitôt le développement terminé. En réponse à cette demande, certaines SSII font état d’offres de tierce maintenance applicative (TMA) spécifique à ce type de projets.Les différences avec celle pratiquée jusqu’alors ne sont pas flagrantes. Les grands spécialistes du secteur en conviennent. “Il n’y pas de révolution au niveau de l’offre. La problématique est identique que l’on parle d’applications minitel, client-serveur, mainframe ou e-business “, estime Jean-Claude Salignac directeur de l’offre de tierce maintenance applicative chez Unilog. Excepté, évidemment, que les compétences mises en ?”uvre ne sont pas les mêmes.

Une réactivité réduite à quelques semaines

Dans les grandes lignes, on trouve ainsi les mêmes prestations que celles proposées pour la gestion d’une application de paie : maintenance curative, migration, support logiciel de deuxième niveau et accompagnement des évolutions avec engagement de résultat. Le tout englobé dans un contrat pluriannuel ?” trois ans en général ?” agrémenté de projets au forfait pour les grosses évolutions. Il y a, néanmoins, quelques ajustements effectués qui concernent essentiellement les critères de convention de services.En premier lieu, la société de services doit tenir compte du plus grand nombre d’évolutions à apporter. Tout ajout de nouvelles fonctionnalités passe ainsi par un projet de développement de nouveaux composants logiciels. Les temps de réponse demandés pour la correction de bogues ou l’ajout de nouvelles fonctionnalités sont également raccourcis ?” du fait du caractère souvent critique des systèmes e-business. “Le temps de dépannage est souvent ramené à quelques heures ?” généralement quatre ?” au lieu de la journée pour une application de paie, par exemple “, souligne Alain Prudhomme directeur de l’offre de Sopra. Cet engagement de réactivité s’observe aussi dans le délai de mise en place des évolutions fonctionnelles. “Pour une application courante, le délai est en général de six mois. Dans le cas des applications e-business, il peut être réduit à quelques semaines “, poursuit le directeur. Afin d’anticiper ces évolutions, certaines SSII, telles Unilog ou Syscom, mettent en place des indicateurs spécifiques, comme la mesure d’audience du site.Une autre différence majeure concerne l’astreinte de fonctionnement, qui est souvent permanente (vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept). Enfin, les compétences mises en ?”uvre sont aussi plus pointues (serveurs d’applications, ergonomie, etc.) et pour des laps de temps réduits. “Cela pousse les sociétés de services à mutualiser certaines compétences “, constate Franck Bonhomme, consultant du cabinet Pierre Audoin Conseil.

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Olivier Discazeaux