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La SNCF automatise le suivi des conducteurs de trains

Depuis cette année, l’entreprise fait passer les bulletins de service dans un système de lecture automatique de documents. L’opération de saisie, fastidieuse et coûteuse en temps et en hommes, disparaît.

A la SNCF, les conducteurs de train doivent remplir un bulletin de service reprenant les informations de chaque voyage effectué : identification de l’agent, son établissement, numéro de train, tonnage, gare de départ, d’arrivée, horaires… Dix mille voyages par jour sont ainsi détaillés. Les bulletins sont ensuite saisis à l’identique sur ordinateur et basculés en paie et comptabilité pour le calcul de la part variable de leur rémunération. Autant dire une opération fastidieuse, mobilisant beaucoup d’énergie et de personnel. “Nous avions du mal à remplacer les départs à la retraite, car peu de gens étaient motivés par ce type de travail, à faible perspective d’évolution “, confie Christian Collins, chef de département au domaine traction.Ce domaine de la SNCF a donc décidé de passer à un système de lecture automatique de documents (LAD). Intitulé Malibu (machine à lire des bulletins de service), le projet a retenu la solution Formscan d’Itesoft. Il a été lancé en 1999, s’est déployé l’an dernier sur trente et un sites de traitement et il est opérationnel depuis le début de cette année. L’entreprise en a profité pour changer le parc informatique des agents de saisie en passant de consoles d’ordinateurs Siemens à des PC de bureau. Quant aux opérations elles-mêmes, “il y a eu changement dans la structure du bulletin, mais pas dans les informations qui sont dessus, précise Christian Collins. Avant, l’écriture était très libre ; maintenant, c’est plus encadré”. Les processus métier sont maintenus. Seuls les outils changent. Le but étant de gagner du temps tout en assurant la continuité du service. Pour les conducteurs de trains, la nouveauté réside donc dans un surcroît de contraintes formelles. Les agents de saisie, eux, se contentent de passer les bulletins dans le scanner. Les données y sont lues immédiatement par reconnaissance de formes. Mais la somme des bulletins à traiter reste la même ?” dix mille par jour, et “il reste toute la partie intéressante de l’opération : la vérification des données”.Ce sont les informaticiens de la SNCF qui sont intervenus pour interfacer la solution avec le reste de la chaîne informatique (paie et comptabilité). La seule difficulté du projet Malibu étant de réaliser cet interfaçage sans toucher, dans l’immédiat, aux autres éléments. Un travail “délicat “, reconnaît Christian Collins. Cela dit, le projet Malibu est maintenant terminé et n’a pas vocation à évoluer. La SNCF compte donc passer à la modernisation des autres maillons de la chaîne.

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Arnaud Devillard