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La musique en ligne commence à trouver le bon tempo

Le secteur aura connu un grand boom en 2005. Les catalogues légaux s’étoffent et tendent à ressembler à ceux des enseignes spécialisées.

A l’approche du Midem, la grand-messe du monde de la musique, maisons de disques, distributeurs et sites de téléchargement dressent un premier bilan des ventes en 2005 : la part de la musique dématérialisée ne cesse de croître.Les premières conclusions du Snep (Syndicat national des éditeurs phonographiques), s’appuyant sur les neuf premiers mois de l’année, indiquent un chiffre d’affaires pour la musique en ligne de 800 millions d’euros en France. Pour
la même période, la distribution de disques en magasin a engrangé un chiffre d’affaires de 12,4 milliards d’euros. En comparaison, les ventes de musique numérique n’ont représenté sur toute l’année 2004 que 200 millions d’euros de chiffre
d’affaires, contre 13,2 milliards d’euros pour la distribution physique.Peu à peu, les habitudes de consommation se mettent en place. ‘ Un premier examen permet de voir que la distribution des albums dématérialisés et physiques est à peu de chose près
identique ‘,
commente-t-on chez Virgin. Quand les internautes se voient proposer un même catalogue dans des boutiques ou sur des plates-formes de téléchargement musical, ils ont le même comportement d’achat.

La musique sur mobile, un achat d’impulsion

La différence ne se fait pas entre vente en ligne ou pas, mais en fonction du type d’enseignes. ‘ La distribution physique est un marché de masse. Elle est pour moitié réalisée dans les supermarchés ou les
enseignes de grande distribution,
commente Hervé Rony, directeur général du Snep. Les meilleures ventes y sont réalisées par des artistes populaires comme Johnny Hallyday, Michel Sardou, Zazie. ‘ Alors
que, sur 2005, les trois premières ventes d’iTunes France ont pour nom Coldplay, Moby et Alain Souchon, trois artistes plus ‘ branchés ‘.‘ Les consommateurs qui téléchargent sur des plates-formes légales sont des CSP+, souvent des femmes. Il ne faut pas croire que le téléchargement est l’affaire des très jeunes. Ceux-ci n’ont pas basculé sur les
plates-formes légales et continuent de se procurer de la musique illégalement sur les réseaux
peer to peer ‘, développe Hervé Rony. Un commentaire qui explique à ses yeux pourquoi Paul Anka figurait en
9e place des meilleurs téléchargements pour la semaine du 3 au 12 décembre.En revanche, la vraie différence se fait sur les réseaux mobiles. Chez SFR, les trois morceaux les plus téléchargés sont Hung up de Madonna, Don’t Cha des Pussycat Dolls et Burn it
up
de Robert Kelly. ‘ Le titre sur mobile est un vrai achat d’impulsion. Il cible une population très jeune et sera sans nul doute un vecteur de croissance très fort pour les singles dans les
années à venir ‘,
conclut le directeur général du Snep.

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Hélène Puel