Chez les Péricat, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), l’ordinateur occupe une place de choix dans la pièce autrefois réservée au téléviseur. Il est vrai que le père de famille, fonctionnaire de police, est un passionné d’informatique. Ainsi, lorsque le lycée professionnel Charles-de-Gaulle, de Muret, a mis en ?”uvre le principe du ‘ cartable électronique ‘ accessible à domicile, sa fille Aurélie, élève en terminale, a été l’une des premières à s’y connecter depuis le PC familial.Voilà plus de trois ans que cet établissement, qui se flatte d’être l’un des premiers lycées communicants de France, travaille sur le projet et que le système fonctionne dans les salles de cours. Les 900 élèves et leurs professeurs ont à leur disposition 300 ordinateurs, dont les deux tiers sont reliés en réseau.Chaque lycéen a un cartable électronique, autrement dit un espace de stockage qui lui est réservé sur le serveur. Pendant les heures de cours, chacun y range les fichiers sur lesquels il travaille (rapport de stage, devoirs, documentation…).‘ L’installation en réseau nous permet d’intervenir sur les mêmes fichiers dans n’importe quelle salle et d’archiver le résultat de nos recherches quand nous sommes au centre de documentation et d’information de l’établissement ‘, explique Aurélie.Depuis la rentrée, les lycéens peuvent aussi accéder à leur cartable électronique depuis chez eux, à condition, bien sûr, qu’ils soient équipés d’un PC et d’un modem, ce qui est le cas de près de 15 % d’entre eux. Un logiciel de communication, que le lycée distribue à tous les utilisateurs, permet à ces derniers de connecter leur ordinateur sur le serveur de l’établissement sans même passer par Internet. Pour Aurélie, qui prépare un bac professionnel de secrétariat, dont le programme repose en grande partie sur l’informatique, ce cartable électronique est un outil très commode.Le soir, une fois rentrée chez elle, la lycéenne se branche sur le serveur de l’établissement, trouve son cartable électronique et copie sur le PC familial les fichiers qui lui sont nécessaires. Puis, elle se déconnecte et fait ses exercices. Outre le PC, Aurélie utilise également un scanner qui lui sert à inclure des illustrations dans les exposés qu’elle prépare et, grâce à son imprimante, elle peut obtenir la version sur papier des devoirs qu’elle doit rendre. Une fois ses exercices terminés, elle se connecte de nouveau au serveur et remplit son cartable.Sur le serveur du lycée, Aurélie peut également exploiter toutes les ressources en réseau : les logiciels dont elle peut avoir besoin ?” entre autres, Office et Access, de Microsoft, Axis, la première encyclopédie multimédia d’Hachette, et l’Histoire au jour le jour, éditée par Le Monde et IDM. Cela dit, le cartable électronique accessible à domicile n’en est qu’à sa première année d’existence. Pour l’instant, les élèves et les enseignants ne peuvent pas dialoguer à distance, ni s’envoyer des exercices ou des corrigés. En outre, les banques de données en libre accès devront être plus développées avant que le véritable cartable ?” celui qu’il faut porter sur son dos ?” soit enfin allégé de tous ses livres.
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