Passer au contenu

La géographie au c?”ur du système d’information

Internet devient le vecteur de diffusion tant attendu des données géographiques. En parallèle, les télécoms, l’environnement et le géomarketing dopent le marché des SIG. Le SGBDR s’affranchit des formats habituellement propriétaires des données spatiales.

Longtemps réservé aux experts du relevé topographique, l’accès à l’information géographique est en train de se démocratiser”. Hubert Lorang, ingénieur commercial de la division Data Management Solutions de la société NMG (Network Management Group), livre ici la tendance de la douzième édition du salon Mari 2000. Le phénomène Internet compte pour beaucoup dans cette banalisation du SIG (Système d’information géographique). “Les demandes de développement en environnement Internet ou intranet n’ont réellement explosé qu’en 1999”, note Marie-Claude Musseau, responsable marketing de la Générale d’Infographie. Et ce, même si les éditeurs proposent depuis deux ans déjà une déclinaison Web de leurs produits : ArcIMS chez Esri, GeoMedia Web Server chez Intergraph, Internet Map Server chez GeoConcept, MapXtreme chez MapInfo (ADDE), ou encore MapGuide chez Autodesk. Utilisateurs historiques du SIG, les collectivités territoriales sont toutes, de près ou de loin, en train d’adapter leur SIG à Internet. Objectif : améliorer le partage et la diffusion de ces données spatiales au plus grand nombre.

Quatre domaines tirent la croissance du marché

L’environnement, l’aménagement du territoire, les télécoms et le géomarketing comptent parmi les principaux domaines qui tirent la croissance du marché. Lequel, d’après Daratech, s’élève à 1,5 milliard de dollars (matériels, logiciels et services) en 1999. “La gestion de la relation client réserve de beaux jours au SIG”, précise Jean-Michel Cabon, directeur marketing d’Esri France. Et là encore, Internet et géomarketing font bon ménage : 60 % des clients d’Esri (banques/assurances, automobile, transports…) dans ce domaine achètent le produit ArcIMS. “Le SIG tend à devenir une composante intégrante d’un système d’information plus global, explique Hubert Lorang, ce n’est plus le système fédérateur des autres systèmes tel qu’on l’avait imaginé dans les années 90.” Il faut dire que, depuis peu, la gestion des données spatiales est d’emblée prise en charge par les bases de données relationnelles. “Chez les logiciels de SIG, il n’existe pas de format standard, observe Christophe Ledreux, consultant chez Générale d’Infographie, le module Spatial Cartridge d’Oracle fournit un indexeur et des opérateurs spatiaux permettant de lancer directement des requêtes en SQL étendu sur des données géographiques d’un format neutre.”Inutile de faire appel, en ce cas, à un outil comme ArcSDE d’Esri, dont le prix élevé peut constituer un frein à la pénétration du SIG dans les applications de l’entreprise

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Stéphane Parpinelli