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La France bénéficie de la hausse des fonds levés hors d’Europe

Les investisseurs français privilégient les grandes opérations de rachat d’entreprises (LBO), tandis que les fonds anglo-saxons voient dans le marché hexagonal un nouvel eldorado.

Les investissements réalisés dans l’Hexagone sur les six premiers mois de l’année (1,4 milliard d’euros) sont en hausse de 20 % par rapport à la même période de l’an dernier. Mais la France, considérée comme un nouvel eldorado en termes de retour sur investissement, peut encore mieux faire. En témoigne le dernier baromètre de confiance publié par l’Afic (Association française des investisseurs en capital) et le cabinet Deloitte & Touche. Réalisé auprès de cent soixante-dix-huit investisseurs, tous membres de l’association, celui-ci met en relief l’intérêt des acteurs du capital-investissement pour les nouveaux dossiers.

Hausse des investissements en opération de LBO

Le marché le plus convoité reste celui des biotechnologies et des logiciels. Et cela même si “le rejet des investisseurs est fort dans tout ce qui concerne internet et TMT. Certains types de logiciels de sécurisation intéressent les capital-risqueurs, mais les projets liés au sans-fil et au WAP ne les attirent plus”, précise François Leboucher, chargé d’affaires chez Deloitte & Touche. Cette enquête semestrielle pointe notamment la hausse des investissements en opérations de LBO (rachat d’entreprises avec effet de levier), tant en volume qu’en part relative, avec un taux de croissance passant, entre 2000 et 2002, de 41 à 63 %. “En réalité, il y a moins d’opérations avec de plus gros montants, ajoute-t-il. Les grands groupes de télécoms qui, par exemple, n’ont pas la capacité de lever les fonds dans l’arène boursière, ont recours à des LBO. Ce qu’ils n’auraient pas fait il y a deux ans.”Le baromètre Afic/Deloitte & Touche souligne aussi la hausse (60 %) des placements dans les nouvelles entreprises (dans le cas des premiers investissements) et la stagnation des deuxièmes tours de table. Les mises de fonds complémentaires essuient, en revanche, un net recul (?” 33 %), passant de 518 à 339 millions d’euros en 2002. Enfin, selon Xavier Moreno, président de l’Afic, “l’arrivée des capitaux étrangers est indéniable. Les investisseurs américains et anglais préfèrent placer leur argent en France ?” un marché moins mûr, et donc plus intéressant en termes dinvestissement”.

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Clarisse Burger