Passer au contenu

Jean-Louis Constanza (Tele2) : ‘ Nous allons révolutionner l’Internet haut débit ‘

Le directeur général de Tele2 France justifie l’entrée tardive de l’opérateur alternatif sur le marché de l’accès Internet à haut débit et dresse un premier bilan du marché du dégroupage.

01net. : Vous décidez aujourd’hui d’entrer sur le marché de l’Internet à haut débit. Quelles sont les caractéristiques de cette offre grand public ?Jean-Louis Constanza : Nous proposons une offre à 30 euros par mois pour un débit de 512 Kbit/s. Jusqu’au 31 juillet prochain, l’inscription (modem ADSL et frais de mise en service inclus) est fixée à
99 euros au lieu de 150. C’est une offre que nous avons voulu transparente : l’engagement minimal est de un an et il n’y a pas de frais de sortie, contrairement à ce que peuvent pratiquer certains de nos concurrents. Dès le départ, le
client sait ce qu’il va payer. De plus, notre offre ADSL est accessible à tous. Nous ne faisons pas de présélection. Ce qui veut dire qu’il n’est pas indispensable d’être abonné au service de téléphonie fixe de Tele2 pour pouvoir en bénéficier.Tele2 est l’un des derniers acteurs à arriver sur le marché de l’ADSL, comment allez-vous faire pour vous démarquer de vos concurrents ?Au niveau du client, on peut dire que l’éducation à l’Internet haut-débit a été faite. Reste maintenant à investir, et ce sera le rôle de poids lourds tels que Tele2. Nous avons tout calibré pour être meilleur que Wanadoo. Nous allons
proposer un débit propre et une véritable qualité de service. Comme vous le savez, en tant qu’opérateur de téléphonie fixe, Tele2 compte déjà un millier d’agents pour son assistance technique. Une centaine a d’ores et déjà été formée aux grandes
problématiques de l’accès à Internet.Votre offre repose sur le dégroupage partiel de la boucle locale de France Télécom, où en est ce marché ?Les conditions imposées par l’ART sur le marché français sont suffisantes pour le court terme. Avec le dégroupage, l’ambition est de créer un réseau alternatif à celui de France Télécom. Il existe aujourd’hui 50 000 lignes
dégroupées. Autant dire que le marché est encore vierge. Bien entendu, nous sommes tributaires du dégroupage. Mais, sur le terrain du haut-débit, je suis convaincu que France Télécom saura se montrer fair-play. Car il est dans l’intérêt de tous de
faire grossir le marché.Quelle est l’infrastructure technique de votre offre ADSL ?Nous avons co-investi avec LDCom. Ce qui veut dire que nous nous sommes engagés à long terme sur un traffic et un nombre donné d’abonnés. Si, par hasard, ce seuil de clients n’était pas atteint, nous garantissons les conditions
financières de cet accord. Ces conditions permettent à LDCom d’investir sur le réseau. En cas de succès, nous pouvons également dicter un déploiement plus rapide.Dans un premier temps, votre offre sera limitée géographiquement. Quelles sont les grandes étapes de ce déploiement ?Tout d’abord, nous comptons couvrir l’ensemble du territoire à la fin de 2004. S’agissant de la phase de lancement, l’offre ADSL de Tele2 est disponible pour l’Ile de France, Lyon, Nice, Marseille, Bordeaux, Nantes et Bayonne. A la
fin du mois de mai, elle sera étendue à Strasbourg et à Toulouse. Puis à Lille dès le mois de juin. A cette date, nous disposerons de la meilleure couverture du territoire (hors France Télécom).Où en est aujourd’hui Tele2 sur le marché français ?Le 23 mars 1999, nous annoncions que nous allions révolutionner la téléphonie fixe. Quatre ans plus tard, Tele2 compte 3 millions d’abonnés actifs en France (soit 5,5 millions d’abonnés activés). A l’époque, nous étions une
start-up, maintenant nous sommes un gros acteur très riche. Notre objectif est simple : nous allons révolutionner l’accès Internet à haut débit.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Propos recueillis par Philippe Crouzillacq