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Iridium au pied du mur

Premier ouvert, premier fermé : Iridium aura probablement vécu ce 17 mars à minuit, soit moins de deux ans après l’ouverture du service. Sauf si -…

Premier ouvert, premier fermé : Iridium aura probablement vécu ce 17 mars à minuit, soit moins de deux ans après l’ouverture du service. Sauf si – cas bien improbable – un repreneur de dernière minute se manifestait.
Cette première tentative d’une constellation de satellites à orbite basse (une soixantaine évoluant à 1 000 kilomètres contre 36 000 kilomètres pour les géostationnaires) pour terminaux portables de la taille d’un gros GSM et couvrant la terre entière se solde donc par un échec. Motorola, son promoteur, paie lourdement ses erreurs : le marché n’était pas là et, surtout, les prix ont effrayé plus d’un utilisateur potentiel (terminaux à plus de 20 000 francs et prix de la minute de communication à 50 francs).
Tombé en août dernier sous le coup du chapitre 11 de la loi américaine sur les sociétés en faillite, Iridium avait cru pouvoir sortir de l’impasse grâce au milliardaire américain McCaw, qui avait déjà investi près de 75 millions de dollars et annoncé son intention de reprendre la société. Hélas, la semaine dernière, l’homme d’affaires abandonnait Iridium et déclarait qu’il se concentrerait sur ICO Global Communications et Teledesic. ICO est une constellation d’une douzaine de satellites en orbite moyenne (10 000 km) dont le service doit ouvrir cette année. Ce n’est pas qu’ICO soit en meilleure santé, puisque lui aussi est, depuis l’automne dernier, sous le coup du chapitre 11. Greg McCaw y a injecté 1,2 milliard de dollars et l’investisseur estime que ce système, plutôt orienté transmission de données et accès à Internet, est plus viable qu’Iridium, centré sur la voix. Quant à Teledesic, c’est la prochaine génération (lancement en 2003) de constellation de satellites en orbite basse, mais offrant du trafic large bande (jusqu’à une centaine de mégabits/seconde)

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Jean-Pierre Soulès