Passer au contenu

Innovation : la France retrouve son niveau de 1999

Selon les données du ministère de l’Economie, une fois l’euphorie de la nouvelle économie terminée, les investissements financiers et les créations d’entreprises se sont stabilisés.

La bulle Internet éclatée et la folie start-up terminée, restait à savoir si les business angels disposaient encore de fonds. A en croire le huitième tableau de bord de l’innovation du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, qui vient de paraître, c’est le cas.En effet, les entreprises non cotées ont reçu autant d’argent en capital investissement en 2001 qu’en 2000, soit 5 milliards d’euros. Mieux encore, au premier semestre 2002, ils se maintiennent à 2,5 milliards d’euros.Cependant, le rapport du ministère signale que ce niveau s’est maintenu grâce à l’arrivée massive d’investisseurs américains alors que, dans le même temps, les investisseurs institutionnels français se désengageaient brutalement.Les fonds investis dans le domaine du capital-risque, sous-ensemble du capital investissement limité aux toutes premières années d’une entreprise, ont atteint 487 millions d’euros. Si cela représente une forte baisse par rapport à 2000, où les fonds s’élevaient à 1 milliard d’euros, ce chiffre reste cependant supérieur aux sommes investies en 1999 (427 millions d’euros).Mais le ministère signale qu’au premier semestre 2002, les investissements ont encore baissé de 22 % par rapport au premier semestre 2001.Le nombre de créations d’entreprises au premier semestre 2002 s’élève à 4 117, soit 1000 de moins qu’un an auparavant. Cependant, là encore, le niveau 2002 est encore très légèrement supérieur à celui de la fin 1999.Selon son baromètre, le secteur des services informatiques est parmi les plus touchés, les créations d’entreprises dans ce domaine ayant baissé de 26 %.Ces secteurs technologiquement innovants, jusqu’à présent habitués à de fortes augmentations de leurs effectifs de salariés, doivent se contenter cette année d’un taux de progression de 0,2 %.Le ministère précise toutefois que la contribution de ces secteurs à l’augmentation des effectifs de salariés, depuis 1997, reste très importante.En effet, alors que la progression dans lensemble des secteurs marchands est de 12,5 %, dans les secteurs innovants, elle est de 18,6 %. La principale hausse étant à attribuer aux services informatiques (+42 %).

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Karine Solovieff