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Gare aux constellations d’éditeurs de logiciels

Les acteurs du secteur du logiciel s’affrontent encore et encore, de grandes constellations IBM, SAP, Oracle, Peoplesoft… apparaissent. Mais n’est-ce pas au détriment des utilisateurs ?

Visionnaire, Miss Betsy Burton, une vice-présidente de Gartner, quant à la consolidation du secteur du logiciel et aux éditeurs les plus influents dans les années à venir ?Fin 2002, à l’occasion du symposium annuel de Gartner, à Cannes, la vice-présidente du cabinet d’études américain classait IBM, Oracle et Microsoft parmi les trois premiers acteurs susceptibles d’accaparer, en 2003, les plus importants
segments de marché de l’industrie du logiciel. Un marché estimé alors à 141 milliards de dollars.‘ Il s’agit d’un véritable jeu de domination. Chacun de ces acteurs essaie d’en posséder de plus en plus. Ils vous rendent prisonniers de leur infrastructure et vous êtes alors obligé de consommer davantage de
produits provenant de leur offre ‘,
analyse-t-elle.Du côté du secteur de l’applicatif, Betsy Burton repère trois grands ‘ dominants ‘, les éditeurs Siebel, SAP et Peoplesoft, qui ont besoin de modifier leur modèle économique pour subsister dans l’arène et pour
continuer à faire consommer leurs utilisateurs.Derrière le beau discours marketing des éditeurs sur l’optimisation des investissements ou sur la rentabilité d’un système d’information, il y a certes une logique industrielle et/ou financière. Mais il y a surtout la loi du plus fort.Depuis près de quatre ans, les éditeurs de PGI s’affrontent sévèrement pour en ‘ avaler ‘ davantage. C’est la course à la taille critique, au maintien d’une trésorerie saine et aux revenus importants.Aujourd’hui, l’éditeur Peoplesoft se paie JD Edwards, tandis qu’Oracle vient de lancer une OPA sur le premier, Peoplesoft. L’affaire est à suivre…En face, les SSII et les intégrateurs connaissent bien le problème, qui subissent déjà depuis quelques années la consolidation de leur secteur et les dangereuses conséquences dues aux grandes constellations en voie de construction, à
savoir les IBM, Microsoft et autres SAP…Début 2003, Paul Hermelin, directeur général de Cap Gemini Ernst & Young, la première SSII française, mettait en garde et prônait la ‘ nécessaire ‘ indépendance des grandes
sociétés de services, qui ne doivent pas finir ‘ inféodées à de grandes constellations ‘.Plus que jamais, on ne peut que prôner la vigilance du côté des utilisateurs de logiciels, afin d’éviter qu’ils ne soient considérés que comme la cinquième roue du carrosse…* Chef d’enquête à 01 Informatique

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Clarisse Burger