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Free ne veut pas délaisser les zones rurales

L’opérateur affirme être en négociation ou avoir déjà signé avec l’ensemble des réseaux d’initiative publique et se mobilise pour compléter sa couverture mobile.

C’est un reproche souvent adressé à Free par les élus locaux : investir moins en zones rurales que dans les territoires urbains. Il a été  formulé à nouveau au directeur général d’Iliad Maxime Lombardini par des députés de la commission des affaires économiques ce mercredi 4 avril. L’homme a tenu a clarifier les positions de Free : “Notre volonté est bien d’être présent sur la totalité des RIP”, a-t-il déclaré. “Nous sommes en négociations ou nous avons déjà signé des accords avec tous les RIP”.

Les RIP, ce sont des réseaux d’initiative publiques initiées dans les zones moins denses, donc les moins rentables, qui se trouvent souvent sur des territoires ruraux ou de montagne. Les collectivités territoriales peuvent entreprendre de déployer elles-même la fibre ou confier cette tâche à une société privée. Orange, SFR et d’autres opérateurs moins connus comme Axione ou Covage font partie des opérateurs d’infrastructure qui ont remporté des appels d’offres dans les RIP. Si Free a choisi de ne pas se porter candidat, il a cependant entrepris de s’associer avec ces opérateurs d’infrastructures, soit en louant le réseau déjà déployé soit en co-investissant. Le but final étant de proposer des offres commerciales fibre.

Les abonnés cuivre des zones denses gardent la priorité

Free concède cependant des lenteurs imputables en partie aux latences  rencontrées pour venir raccorder son réseau après la signature d’un accord. Mais la raison principale, c’est qu’il est obligé de concentrer ses efforts dans les zones denses où se trouve la majorité de ses clients. “Nous restons très focalisés sur les zones où nous avons beaucoup d’abonnés cuivre à migrer”, a concédé Maxime Lombardini. Si un opérateur concurrent se met à proposer la fibre là où Free a beaucoup d’abonnés cuivre, il doit aussitôt venir se raccorder sous peine de perdre ses clients. “Nous avons l’urgence de ne pas les perdre”, déclare encore le directeur général d’Iliad.

L’opérateur a aussi confirmé qu’il proposerait des offres 4G fixes avant la fin de l’année là où la fibre n’est pas prête d’être déployée, conformément à ses engagements signés avec le gouvernement et l’Arcep. Ce qui va nécessiter de faire basculer en 4G un certain nombre de sites qui sont encore en 2G ou 3G.

Concernant le réseau mobile, Free a déclaré se concentrer sur la fréquence 700 MHz au fur et à mesure de sa libération. “Des fréquences basses efficaces pour couvrir les zones rurales”, a affirmé l’opérateur. De quoi lui permettre de pallier l’extinction progressive de son itinérance avec Orange. “Nous participons aussi de manière systématique au programme zones blanches ce qui nous permet d’étendre notre couverture”. Free Mobile couvre 93% de la population française en 3G et 84% en 4G contre 95% pour SFR et Bouygues Telecom et 96% pour Orange. Un écart encore notable mais qui ne cesse de rétrécir.

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Amélie Charnay