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Frédéric Thibert (DSI d’Adecco) : ‘ Plus de 100 millions d’euros investis dans le chantier Adecco non stop ‘

Lancé en octobre, Adecco non stop est un ensemble de services multicanaux reposant sur une base unique de un million de candidats. Il représente l’aboutissement d’une refonte du système d’information, entamée il y a trois ans.

01 Informatique : En quoi consiste le concept Adecco non stop ?Frédéric Thibert : Comme son nom l’indique, Adecco non stop veut offrir un ensemble de services multicanaux en continu. Avec Adecco on line, les entreprises accèdent à une base unique de plus de un million de
profils. Des agents de recherche les avertissent par e-mail de la disponibilité d’un candidat répondant à leurs attentes. Elles ont aussi la possibilité de publiposter une offre directement sur le site.Quel impact cela a-t-il sur le système d’information ?Adecco non stop est l’aboutissement d’une refonte du système d’information entamée il y a trois ans. Auparavant, il y avait mille ‘ bases de données ‘
 ?” autant que d’agences.
Chaque agence gérait localement son fichier. Et si ces bases de données étaient consolidées, elles ne l’étaient pas en temps réel. En déployant en 2001 Windows 2000, Internet Explorer et Citrix sur les postes de travail, nous avons fait le pari du
client léger et de l’accès Internet pour tous.Et du côté du back office ?Hautement concurrentiel, le système front office repose entièrement sur des développements spécifiques, effectués par nos équipes internationales. A l’inverse, côté back office, nous nous appuyons en majorité
sur des progiciels renouvelés en partie récemment. Nous avons été aidés en cela par le calendrier, notre système comptable sur système propriétaire AS400 ne passant pas l’an 2000. Le schéma directeur de 1998 a entériné le choix de Peoplesoft
Finances pour l’ensemble du groupe et des technologies Oracle et NT. Dans la foulée, un centre d’exploitation international a été créé à Lyon, et un autre en Espagne. Au final, le projet Adecco non stop aura représenté un investissement de plus de
100 millions d’euros et nécessité, depuis 2000, une dizaine de milliers de jours/homme de charge de travail.Quelle est la finalité de la plate-forme de services associant Adecco à Manpower et Vediorbis, annoncée en septembre ?Ce projet répond à une véritable attente de nos grands clients : obtenir des gains de productivité dans le traitement des opérations de back office liées à notre métier. Ils ne veulent pas réécrire dans leurs outils les
particularités de l’intérim, ni développer autant d’interfaces qu’ils ont d’entreprises de travail temporaire (ETT) comme fournisseurs, mais disposer d’une plate-forme unique, réunissant l’ensemble de ces prestataires.Est-ce la voie à l’e-procurement ?Non, pas en totalité. Notre métier repose sur une expression très spécifique des besoins. Nous n’avons pas de produits en catalogue, mais des profils. Il s’agit de mettre en relation des compétences attendues avec des compétences
connues. Un process qui n’est pas prévu par les places de marché. Le mode de facturation diffère également. En intérim, une entreprise achète un service qui est fonction des heures travaillées. Or, par le biais des heures supplémentaires et des
primes diverses, le prix final de la commande peut varier de 30 % par rapport au tarif initialement envisagé. Une telle variation de prix est rejetée par une place de marché ou par un PGI. Ce qui nous oblige à repasser par des processus plus
‘ manuels ‘ de confirmation de commandes et de non-limitation des dépenses. En ce sens, la prise de commande par téléphone reste le moyen le plus rapide et le plus efficace dans un métier dont la nature
même est d’être très réactif.

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Xavier Biseul