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Filippetti dit non à Hadopi et oui à la taxe « Google »

Dans un entretien, la ministre explique vouloir miser sur le développement d’offres légales. Elle souhaite également mettre à contribution les géants du web dans le financement de la culture.

Un retour au calme, voilà ce que souhaite Aurélie Filippetti à propos de la Hadopi. Interrogée par Le Monde, la ministre de la culture prend ses distances avec le côté répressif de cette loi, vouée à disparaître. « La nouvelle loi sera votée au premier semestre 2013. D’ici là, le temps sera à l’apaisement. (…) Concernant le volet répressif, quatorze dossiers ont été transmis au total à la justice, aucune poursuite n’a été engagée. »

A l’avenir, la nouvelle ministre veut avant tout miser sur le développement de l’offre légale : « Les pratiques ont évolué, et pas seulement en France, aux États-Unis également, cela pour dire que ce n’est pas la loi Hadopi qui a fait changer les internautes. Partout, l’offre légale s’est développée. »

Préserver la diversité culturelle

Face aux géants du web, en revanche, l’heure n’est pas du tout à l’apaisement. « Il va falloir développer une fiscalité équitable entre les acteurs du numérique et les acteurs traditionnels de la culture. Ceux qui diffusent les œuvres de création ont intérêt à financer la création qu’ils diffusent », explique-t-elle, avant d’enfoncer le clou : « Google et les plateformes en général jouent un rôle décisif dans la préservation, ou pas, de la diversité culturelle. Il ne faut pas qu’on aille vers une homogénéisation encore plus grande des goûts et des pratiques. »  

Les deux points – Hadopi et taxe Google – font partie du champ d’exploration de la mission de concertation « Culture Acte 2 », pilotée par Pierre Lescure.

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Gilbert Kallenborn