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Facebook : la page « Adopte un gitan.com » fait scandale

Une plainte pour incitation à la haine raciale a été déposée à l’encontre d’une page Facebook. Les responsables du réseau social ont rendu cette page inaccessible et explique le processus de contrôle du site.

On a beaucoup parlé des dérives sur Twitter. Cette fois c’est sur Facebook que cela se passe. Jeudi 8 août 2013, l’association Amaro Drom, basée dans les Bouches-du-Rhône, a déposé une plainte pour incitation à la haine raciale après la mise en ligne d’une page intitulée « Adopte un gitan.com ».

Dans un communiqué, Véronique Labbe, présidente de l’association, déclare qu’il n’était pas possible de « laisser sur un réseau social ce déferlement de haine à l’égard de la communauté gitane ».

Cette page, créée le 1er août, lançait diverses insultes à l’encontre des gens du voyage : photomontage des Gipsy King portant l’étoile jaune, photo de deux fillettes fouillant dans un sac poubelle avec une grosse berline en fond portant la légende « des conditions de vie en apparence drastiques compensées par une Mercedes dernier cri : the Gipsy way of life » ou encore des messages traitant les membres de la communauté des gens du voyage de « voleurs de cuivre »

Avant que la plainte soit déposée, l’apparition de cette page a été suivie rapidement par deux autres réclamant sa fermeture. L’une d’elles, Pour la fermeture de Adopte un gitan.com compte déjà près de 900 « J’aime ».

Un contrôle après publication

La page déjà fermée une fois par les responsables du réseau social a refait surface. Elle a été à nouveau rendue inaccessible jeudi en fin de soirée. Une porte-parole de Facebook nous explique que « le contrôle sur le réseau est avant tout social, grâce aux nombreux outils mis à la disposition des utilisateurs ». Autrement dit, le contrôle se fait a posteriori. Chacun peut ouvrir une page, mais les alertes envoyées par les membres du réseau pourront aboutir à sa fermeture. L’infographie ci-dessous permet de mieux comprendre le processus enclenché par un signalement.

Le site tient à rappeler qu’il n’accepte pas « l’attaque d’individus ou de groupes sur la base de leur race, ethnicité, origine nationale, religion, sexe, orientation sexuelle, handicap ou état de santé » et qu’il a mis en place des standards de la communauté qui déterminent quels contenus sont autorisés ou pas.

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Cécile Bolesse