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Exemples : congé sabbatique chez Siemens et Accenture, mise à l’écart temporaire chez Cisco avec possibilité de retrouver son poste

Les programmes mis en place par les sociétés informatiques offrent à leurs employés des garanties variables.

Le programme Flexleave d’Accenture s’étend, depuis août dernier, à l’ensemble des pays des zones Amérique du Nord, Europe et Asie du Sud-Est. L’adhésion au programme Flexleave, qui a démarré en juin dernier, est à l’initiative de la direction de chaque pays où le cabinet de conseil est présent. Pour l’instant, seules la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Suède y adhèrent en Europe. La société de services ne propose pas de congés sabbatiques rémunérés en France. Et cela en raison d’un cadre réglementaire plus restrictif dans l’Hexagone, qui impose aux salariés d’avoir au minimum trois ans d’expérience dans l’entreprise et au total six ans dans la profession. En pratique, les salariés, c’est-à-dire l’ensemble des consultants non exécutifs d’Accenture, signent un accord spécial avec l’entreprise pour garantir qu’ils retrouveront leur poste à l’issue du programme. Ils peuvent prendre entre six et douze mois de congés et conservent, au cours de cette période, 20 % de leur salaire. Ils ne perdent pas non plus les avantages liés à leur statut d’employés d’Accenture : stock options, couverture sociale et, d’un point de vue matériel, un ordinateur portable, l’accès à leurs e-mails et à leur boîte vocale. Le programme a eu un succès immédiat avec deux mille deux cents départs temporaires en quelques mois, dont mille huit cents aux Etats-Unis. Chez Siemens, le principe est sensiblement le même. Le programme, baptisé Time Out, concerne, depuis octobre dernier, l’ensemble des salariés de la branche téléphonie mobile (IC Mobile Group). Auparavant, toujours au sein de cette division, il a été testé au siège de l’entreprise à Munich auprès de cent trente-cinq employés. Tous peuvent y postuler, excepté les dirigeants. Ils ont le choix entre un congé sabbatique de trois, six, neuf ou douze mois. Ils reçoivent alors, respectivement, la moitié, 40 %, 30 % ou 20 % de leur salaire brut. A la différence des précités, le Cisco Community Fellowship Program ne concerne que les employés touchés par la récente vague de licenciements et souhaitant travailler dans une association à but non lucratif. Cette dernière doit alors respecter une charte, définie par Cisco, pour être éligible, il n’y a pas de limitation d’activité. Une banque alimentaire a, par exemple, été agréée pour ce programme. Les débuts du Cisco Community Fellowship Program remontent au mois d’avril, peu après l’annonce de huit mille cinq cents licenciements. Avec un succès limité : en fin 2001, seuls soixante-dix-neuf employés s’étaient inscrits, tous américains. Un salarié souscrivant à cette initiative recevra alors le tiers de son salaire. Il continuera d’être couvert par l’assurance santé de Cisco, sera toujours considéré comme un employé au vu des programmes d’attribution d’actions et bénéficiera d’un accès à internet fourni par le constructeur. Le tout pour une durée limitée à un an. Au-delà, la personne licenciée pourra de nouveau postuler à un poste au sein de lentreprise. Sa candidature sera alors considérée comme interne.

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Olivier Discazeaux et Ludovic Nachury