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Easynet maintient le cap

L’opérateur britannique de services Internet pour les entreprises garde le moral et confirme sa stratégie ‘ prudente et constante ‘. Si la croissance régulière du groupe se poursuit,
l’équilibre devrait être atteint en 2005.

Easynet veut ‘ s’épanouir dans la morosité ‘, selon l’expression chère à son président fondateur, David Rowe. Alors que le marché européen des télécoms et de l’accès à Internet
ressemble à un cimetière des éléphants, après les disparitions de KPNQwest, Energis et autres Highway One, le britannique, présent dans huit pays européens, n’est pas peu fier de compter parmi les ‘ survivants ‘.La recette de ce miracle ? Une stratégie prudente, qui s’illustre par ‘ l’absence de dettes, le refus de se lancer dans une folle course à la construction d’infrastructures, en étant persuadé
qu’une fois en place les clients se rueraient dessus ‘
, explique-t-il. Du coup, Easynet peut faire ses emplettes à moindre frais : l’an dernier, le groupe a procédé à trois acquisitions, dont Maïaah!, en France,
spécialiste des réseaux privés virtuels.Quant à la poursuite de la baisse des prix, elle n’inquiète pas outre mesure la direction d’Easynet : ‘ On peut assister à la reconstitution de carriers [opérateurs, NDLR]
fonctionnant avec des coûts réduits. Seulement, pour respecter les délais fixés par leur business plan, ils sont prêts à vendre à n’importe quel prix, acceptant les conditions les plus désespérées. ‘

Des coûts divisés par quatre à la fin de lannée

Une situation aux antipodes de son entreprise, puisque, comme il aime le souligner, l’opérateur poursuit son mouvement de réduction des coûts partout où il est implanté.Alors que le groupe ‘ brûlait ‘ 100 millions de livres en 2001 (soit 140 millions d’euros), ce montant devrait avoir été divisé par quatre à la fin de cette année. Cette prudence se retrouve aussi dans la
vision d’Easynet vis-à-vis du Wi-Fi : ‘ Aujourd’hui, tout le monde ou presque se rue auprès des grands hôtels et autres lieux publics susceptibles de l’accueillir. Les directions de ces entreprises croulent sous
les propositions. Nous préférons nous limiter à ce que nous savons faire : fournir de la fibre optique, des tuyaux, à ces futurs centres Wi-Fi ‘
, avance Denis Planat, directeur général de la filiale française.Cette dernière devrait afficher un résultat opérationnel positif dans les derniers mois de 2003, selon Denis Planat. Avec deux axes majeurs de développement : l’accès large bande et les VPN (Virtual Private
Networks)
, deux segments de marché en forte croissance.Pour y parvenir, il compte sur la forte demande de ses clients pour des infrastructures télécoms simplifiées, offrant un accès haut débit unique et sécurisé à Internet, gage de fortes économies d’exploitation pour ses
clients.

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Vincent Millet (Filigrane Press)