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e-compil.fr, d’Universal, le remplaçant légal de Napster

La maison de disques ouvre e-compil.fr, un site de vente de morceaux de musique en téléchargement. L’initiative est intéressante mais le prix est élevé, et les contraintes techniques fortes.

Encore en test, le nouveau site d’Universal Music France, Pressplay et Musicnet. Le bilan est mitigé.Principal atout, le catalogue proposé est vaste. De plus, à la différence des offres de CD à la demande lancées précédemment par Alapage ou TF1, il s’agit de morceaux récents, voire pas encore disponibles dans le commerce. Environ 600 titres seront disponibles à l’ouverture, mais Universal promet d’en ajouter rapidement.Passées ces bonnes impressions, il s’avère en fait que le système comporte de nombreux défauts.Tout d’abord, Universal a choisi la technologie de Microsoft dans ses toutes dernières versions. Les utilisateurs de MacOS ou de Linux ne pourront pas profiter de ce test grandeur nature de la vente de musique en ligne. Il faut disposer au minimum de la version 7 du lecteur Windows Media.Les chansons sont protégées grâce au système DRM v2 (Digital Right Management) de gestion des droits d’auteur. Celui-là même qui a été piraté la semaine dernière. Universal espère donc que d’ici au lancement d’e-compil.fr, Microsoft aura résolu ce problème.

Des prix guère attractifs et des abonnements peu souples

L’amateur de musique a le choix entre deux formules :
– à la carte : pour 18 euros (118 francs), il peut télécharger 20 titres, sur une période non limitée dans le temps ;
– sur abonnement : 10 titres pour 8 euros par mois (52,48 francs) ou 20 titres pour 15,5 euros par mois (101,67 francs). L’abonnement est souscrit pour six mois au minimum.Début décembre, les abonnés de Club-Internet pourront être débités directement sur leur facture mensuelle.Particularité du site : l’internaute paie avant de faire sa compilation. Il vaut donc mieux être sûr qu’il y a suffisamment de titres à son goût, ou qu’il y en aura dans les six mois à venir.Les prix d’e-compil.fr sont proches de ceux que l’on trouve dans le commerce pour de véritables CD. Pourtant, la qualité des morceaux est inférieure à celle d’un CD (le taux de compression est de 64 kbit/s).Mais Universal affirme que distribuer de la musique en ligne nécessite une infrastructure informatique lourde. Et, d’après ses calculs, Internet revient pratiquement plus cher que de distribuer un CD dans le commerce traditionnel.Pour ce prix, le cyberacheteur dispose uniquement du droit de graver une seule fois sur CD ses titres et de les transférer sur un lecteur MP3, parmi ceux compatibles avec la technologie DRM de Microsoft.Bien que l’essai ne soit pas concluant, on peut cependant se réjouir quenfin une grande maison de disques propose quelque chose en terme de musique en ligne.

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Karine Solovieff