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DSML : le chaînon manquant entre XML et LDAP

DSML permet de relier de façon dynamique des applications XML et des annuaires LDAP. Il intéresse, en premier lieu, les solutions de e-commerce, la cha”ne logistique et la gestion de la relation client.

DSML (Directory Services Markup Language) devrait, dans quelques mois, enrichir la liste des standards du web. La montée en puissance de XML, pour le développement d’applications, et du protocole d’annuaires LDAP, comme l’un des éléments essentiels du système d’information, ont conduit une start-up américaine, Bowstreet, à imaginer puis à développer les fondements de ce nouveau standard. Résultat : DSML fournit un ensemble de moyens permettant de représenter, au format XML, les informations structurées contenues dans un annuaire LDAP. Fort de ce résultat, Bowstreet a été très rapidement rejoint par un groupe de poids lourds du secteur, fournisseurs de service d’annuaire LDAP (Microsoft, IBM, Oracle ainsi que Sun-Netscape), attirés par la possibilité d’intégrer à leurs offres respectives une technologie destinée au e-commerce. Le consortium né de cette alliance a soumis, en décembre dernier, l’ensemble des spécifications DSML 1. 0 à l’Organization for the Advancement of Structured Information Standards (Oasis) ainsi qu’au World Wide Web Consortium (W3C).

Un interprète au service des applications

L’objectif initial de DSML est de résoudre le problème posé par l’absence d’interopérabilité native entre les différents types de structures et de représentations des données adoptées dans les annuaires. En effet, s’ils contiennent tous des informations de même nature, chacun les représente et les structure de façon différente. Sans un interprète, les applications qui exploitent les données contenues dans les annuaires ne sont donc pas en mesure d’opérer des rapprochements entre deux données identiques. Pour ne prendre qu’un exemple très simple, un individu peut être présent dans un annuaire en tant que Jean-Maurice Dupont et dans un autre en tant que J. -M. Dupont. Par ailleurs, LDAP est un protocole d’accès. À ce titre, il ne permet pas la lecture ou l’interprétation par les applications des données contenues dans les annuaires, et il ne fournit pas de lien unique vers les informations contenues dans leurs bases de données. Pour relier une application à plusieurs annuaires, il fallait donc, jusqu’à présent, développer autant de convertisseurs spécifiq ues que d’annuaires dans l’entreprise ou le réseau d’entreprises. Les développeurs devaient, dans un premier temps, prendre connaissance des différents types de structure adoptés par les annuaires et les intégrer, puis développer de tels convertisseurs.

L’annuaire au c?”ur du commerce électronique


Pour éviter ces multiples développements, DSML convertit les schémas LDAP, c’est-à-dire la structure des annuaires, en un document XML, et ce, une fois pour toutes. Ainsi, les annuaires compatibles DSML décriront les informations qu’ils contiennent à l’aide de balises XML. Pour y accéder, les applications compatibles XML utiliseront les protocoles LDAP ou HTTP. Les informations seront lues à la volée en XML.
La très nette orientation de DSML vers le commerce électronique réside dans le fait que DSML. org, le consortium qui tente de promouvoir ce standard, et bon nombre d’observateurs, jugent que les annuaires possèdent intrinsèquement toutes les qualités nécessaires pour devenir la pierre angulaire de ce type d’applications. Leur vocation première est de stocker et d’optimiser la gestion des éléments liés au système d’information (individus, processus, ressources internes…), tout en garantissant un certain degré de sécurité et une grande souplesse au niveau du déploiement.
Outre le commerce électronique, DSML intéresse également de nombreux domaines, comme les applications web distribuées, l’administration de réseau par Internet, la gestion de la relation client, la gestion de la cha”ne logistique, etc.

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STÉPHANE GAUTIER