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‘ Digg aide à donner du sens à l’écrasante quantité de contenus sur le Net ‘

Avec Digg, les internautes hiérarchisent l’information en votant pour leurs articles préférés. Entretien avec le PDG de la société.

Les créateurs de Digg, site où les internautes recommandent ou déconseillent des contenus en ligne, ont reçu un beau cadeau de Noël de la part d’investisseurs : 8,5 millions de dollars (6,5 millions d’euros) qui
serviront à consolider les projets de cette star du Web 2.0 basée à San Francisco.01net. : A quoi va vous servir cette levée de fonds ? Elle repousse l’éventualité d’un rachat pour le moment, mais songez-vous déjà à un potentiel acheteur pour Digg ?


Jay Adelson : L’argent sera utilisé pour développer de nouvelles fonctions et notre marché ainsi que pour agrandir l’équipe de Digg. Nous ne sommes pas axés sur une stratégie de sortie du capital de la
société. Nous sommes plus concentrés sur la construction d’un bon site et d’un bon business.Quelles sont vos relations avec les médias traditionnels ?


Elles sont positives et symbiotiques. Digg n’héberge pas de contenu. Il amène du trafic à la source originale que ce soit le New York Times ou un blog. Si un média produit des contenus de qualité qui sont
populaires au sein de la communauté de Digg, nous pouvons être une porte d’entrée vers ces sites pour beaucoup de monde. C’est pourquoi de nombreux sites d’actualité, comme celui du New York Times, ont
maintenant des boutons ‘ Digg this ‘ sur leurs sites.Vous avez parlé de 20 millions d’utilisateurs sur Digg alors que d’autres sources évoquent le chiffre de 1,3 million. Comment comptez-vous vos utilisateurs ?


Digg et le reste de l’industrie travaillent à aider des organismes extérieurs à collecter des données plus fiables. Une société de mesure d’audience comme ComScore n’inclut pas l’international dans ses chiffres,
pas plus que les flux RSS ou les accès par API [pour inclure les fonctions de Digg sur son propre site, NDLR]. HitWise et d’autres comprennent moins de 10 % d’utilisateurs professionnels dans leurs
échantillons alors que la majorité du trafic se fait pendant les heures de bureau. Nous sommes prêts à ce que certains organismes analysent nos statistiques pour valider les chiffres que nous avons cités dans le passé.Un autre sujet de controverse est la possibilité de trafiquer les classements. Quelle est l’ampleur du problème et comment y remédiez-vous ?


Le succès de sites comme Digg, Google ou Yahoo! fera toujours que certains essayeront de contourner le système. Notre communauté a des outils pour ‘ enterrer ‘ un commentaire, dénoncer certains comportements ou prohiber certains
contenus. Nos utilisateurs sont une impressionnante première ligne de défense. Je ne peux pas divulguer les détails de nos analyses statistiques ?” cela encouragerait certains à les mettre en échec ?”, mais je peux vous assurer
que nous sommes en mesure d’identifier la promotion anormale de sujets et d’agir sur les termes d’utilisation qui ont été dévoyés.Quelle est votre principale contribution au phénomène du Web 2.0 ?


Nous sommes heureux de voir que les gens ont envie de partager des contenus en ligne. J’espère que nous avons contribué à cette tendance d’une manière qui aide les gens à donner du sens à l’écrasante quantité de
contenus sur Internet.Quelles sont les évolutions en projet pour les mois à venir ?


Nous avons ajouté des fonctions pour la vidéo et le podcasting, leur croissance a été incroyable. Dans le futur, vous pouvez vous attendre à ce que Digg fasse des recommandations basées sur votre profil et votre
historique. Nous améliorerons aussi les outils de partage.

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propos recueillis par mail par Isabelle Boucq