Passer au contenu

Des détecteurs Kinect suivent les piétons dans la gare de Lausanne

Le flot de piétons aux heures d’affluence dans la gare de Lausanne est tel que qu’il a été décidé de l’analyser. Cela permettra d’adapter au mieux les futures infrastructures.

Kinect, le périphérique à détection de mouvement, conçu par Microsoft pour accompagner la Xbox 360 ne sert pas qu’à jouer. Il a inspiré Visiosafe, une start-up issue de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, pour détecter et suivre les déplacements des piétons dans la gare de Lausanne, en Suisse rapporte le journal helvétique 24 heures.

Une soixantaine de détecteurs de mouvements de type Kinect ont donc été installés durant l’automne 2012 dans les murs et les plafonds de la gare. Ce sont en réalité des capteurs de profondeur qui identifient la distance qui les sépare des différentes personnes présentes dans la foule. Cela permet d’établir une carte de la situation et de distinguer les différentes silhouettes, sans qu’aucune personne ne soit reconnaissable. Chaque voyageur est géolocalisé sans qu’il ait à porter un quelconque appareil électronique et il n’est pas filmé, précise le directeur du Laboratoire transport et mobilité de l’EPFL. « Nous ne captons pas d’images mais uniquement la position d’un individu ainsi que son parcours dans la gare », précise-t-on à l’école.

Des simulations pour mieux adapter les futures infrastructures

« Le but est de connaître précisément les flux de piétons. Cela nous permettra d’aménager au mieux la future gare de Lausanne », expliquait Frédéric Revaz, porte-parole des CFF, au démarrage du projet au journal Le Temps. Il faut savoir que 85 000 personnes empruntent quotidiennement les couloirs et quais de cette gare. Aux heures de pointe, on peut y rater son train à cause d’un embouteillage de piétons !

Terminée il y a quelques semaines, la première phase de récolte des données va maintenant être suivie de simulations. Le fait d’augmenter de manière virtuelle le nombre de voyageurs dans la gare pourra ainsi donner de précieuses informations quant à la façon de rénover au mieux les infrastructures. « Cela permettra d’identifier les endroits les plus susceptibles d’être rapidement engorgés et d’effectuer les travaux en conséquence », explique Jean-Philippe Thiran responsable d’un des laboratoires de l’EPFL.

Sources : EPFL ; 24 heures.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Cécile Bolesse