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Dans l’extradition de Snowden, Hong Kong doit prouver son indépendance

L’affaire Snowden devient un symbole pour Hong Kong qui, pour prouver qu’elle est vraiment indépendante, doit décider d’extrader ou non Edward Snowden sans en référer à la Chine, ni aux USA.

Dans l’affaire Snowden, du nom de cet ancien agent de la CIA qui a révélé PRISM, le programme de cyberespionnage américain, chacun voit midi à sa porte. Pour Hong Kong, il va s’agir de prouver au monde qu’elle est totalement indépendante du gouvernement chinois.

Selon la presse chinoise dont les informations ont été relayées par l’AFP, « Hong Kong peut faire la démonstration de son autonomie politique et judiciaire en décidant ou non de l’extradition aux États-Unis de l’ex-agent de la CIA ». Le Global Times voit même la volonté de Pékin de ne pas s’impliquer directement dans cette affaire.

Un traité d’extradition est en vigueur entre Hong Kong, où est réfugié Snowden depuis le 20 mai, et les Etats-Unis. Mais Pékin a le droit d’opposer son veto. De son côté, le gouvernement américain n’a pas encore transmis de demande d’extradition aux autorités de Hong Kong.

Pour l’ex-colonie britannique, la situation est plutôt délicate. En refusant d’extrader Snowden, il pourrait avoir l’air d’être des vassaux de la Chine. Dans le cas contraire, ils seront considérés par les Chinois comme des alliés des Américains, donc un traitre.

Pour aider ses hôtes, Snowden cherchera-t-il un nouveau refuge ? Pas sûr, d’autant que l’ex-espion a justement choisi Hong Kong pour être protégé de la justice américaine. Dans un éditorial, le Global Times considère que c’est pour Hong-Kong, l’occasion « de prouver au monde entier qu’elle est une société libre ».

Le quotidien poursuit en rappelant que « les choses seront grandement facilitées si Hong Kong joue un rôle leader dans la résolution de cette affaire, plutôt que d’être commandée à distance par Pékin ou Washington ». En conclusion, le Global Times recommande à Hong Kong de « suivre ses propres lois et procédures ainsi que l’opinion public, le facteur-clé » de l’affaire.

 

Lire notre dossier sur le scandale Prism.

 

 

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Pascal Samama (avec AFP)