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Coldfusion de Macromedia embrasse Java

Avec ColdFusion MX et Studio MX, Macromedia tente de générer de nouveaux revenus et livre une boîte à outils complète pour les développeurs. Revue de détails.

Le rachat d’Allaire par Macromedia il y a un peu plus d’un an porte ses premiers fruits. Après plus de deux ans de développement vers la plate-forme Java, Macromedia se fixe un objectif ambitieux : industrialiser le développement web à l’aide d’outils rénovés, compatibles avec les standards émergents, sans pour autant dérouter les utilisateurs moins expérimentés ! Une tâche ardue pour l’éditeur qui détient 70 % des parts du marché de l’édition web en volume (source éditeur), mais dont les résultats financiers ne suivent pas, explosion de la bulle Internet oblige.Pour relever ce défi, Macromedia lance aujourd’hui un package unique baptisé Studio MX (Macromedia eXperience). Cette suite logicielle regroupe l’éditeur de pages dynamiques Dreamweaver MX, la suite d’animation vectorielle Flash MX, le logiciel de dessin bitmap Fireworks MX, de dessin vectoriel FreeHand 10, ainsi que des outils de développement destinés au serveur de scripts ColdFusion MX. “Notre objectif est de permettre l’élaboration de sites complexes pour un prix moindre”, détaille Éric Louessard, directeur France de Macromedia.“Côté architecture, le serveur de scripts ColdFusion MX devient compatible avec certaines des spécifications J2EE 1.3. L’avantage est double : d’une part, cela permet de générer des pages au format JSP, en installant le produit seul ou par-dessus un serveur d’applications tel qu’IBM WebSphere, BEA WebLogic ou iPlanet Application Server”, commente Jeremy Allaire, directeur technique de Macromedia.Déployé sans serveur d’applications, ColdFusion MX est équipé du moteur du serveur JRun, chargé de compiler le script propriétaire de Macromedia CFML (ColdFusion Markup Language) à l’intérieur d’objets Java. D’autre part, les balises CFML, jugées redondantes quand elles étaient générées par le serveur ColdFusion 4.0, deviennent plus compactes et portables. Ainsi, une page JSP produite par ColdFusion MX pourra être délivrée par un serveur d’applications autre que JRun 4.0 sans plus d’inconvénients.

Les services web en standard

Ce tournant vers Java est assorti de la prise en charge des standards liés aux services web. ColdFusion MX gère désormais en standard le langage XML, ainsi que le dialecte de description des services web WSDL. Cette fonction, attendue par les utilisateurs, autorise la consommation de composants ColdFusion, à partir d’un environnement Java et .NET. “Nous avons pris le parti de ne pas prendre parti. Nous voulions fonctionner aussi bien sur les plates-formes .NET que J2EE”, explique Éric Louessard.Du côté du poste client, on trouvera l’ensemble des applications livrées avec Studio MX. Il y a quelques semaines, l’éditeur dévoilait les prémices de sa stratégie MX avec la nouvelle version de Flash, devenu désormais un client du serveur ColdFusion afin d’accéder aux données qu’il affiche. Ce traitement est assuré par le protocole maison Macromedia Flash Remoting Service, qui permet à une animation vectorielle d’accéder à des données en temps réel sans qu’il soit nécessaire de recharger une page web. Les développeurs peuvent désormais réutiliser leur code pour créer des applications dynamiques (commande, réservation…), qui pourront, par la suite, être invoquées selon la méthode des services web, ou comme un service distant pour clients Flash, à l’aide d’Action script.En ce qui concerne les outils de développement, Macromedia a choisi de regrouper dans un environnement unifié les fonctions d’édition de pages statiques de Dreamweaver 4 avec celles de Dreamweaver UltraDev, spécialisé dans l’édition de pages dynamiques. En prime, l’éditeur livre Homesite Plus avec la suite Studio MX, enrichie de balises au format CFML, qui gèrent traditionnellement les accès aux bases de données relationnelles. Un produit dont la survie en tant que logiciel autonome n’est pas assurée, si l’on en croit Jeremy Allaire.Pour ne pas se couper des néophytes, Dreamweaver MX est doté de nombreuses améliorations ergonomiques sur son interface (palettes flottantes, Wysiwyg…), et du très utile inspecteur de propriétés, désormais présent dans tous les outils de Studio MX.

XML manipulable en natif

Pour sa part, Dreamweaver MX gère en natif le couple PHP-MySQL tant attendu des développeurs. Il dispose aussi de nouvelles bibliothèques de composants ColdFusion, ASP, ASP.NET et JSP. Enfin, XML devient manipulable en natif ainsi que d’autres langages tels que XHTML (compatibilité entre XML et HTML). En somme, la nouvelle version comblera les initiés. Si les produits labellisés MX restent onéreux lorsqu’ils sont vendus séparément, le Studio MX qui les regroupe et les installe depuis une même interface, séduira lors de sa sortie prévue le 26 juin 2002, par son prix compétitif de 959 e ht.Seul manquant au tableau, Director qui, selon Macromedia, conserve pour l’instant son indépendance.

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Francisco Villacampa et Kareen Frascaria