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Christine Guiramand (Logement français)

‘ J’ai choisi Java, car c’est un standard ouvert. ‘

La DSI du Logement français, Christine Guiramand, a réalisé une première mondiale : implanter une architecture Java dans un environnement mainframe Unisys. Un pari audacieux qui a tenu ses promesses.Décision informatique : En 2002, vous lancez une refonte du système de gestion des travaux de maintenance. Pourquoi le choix d’une architecture Java ?Christine Guiramand : Mon ambition était de réorganiser le back office de la gestion des réclamations techniques. C’est une part importante de notre activité, et cela représente chaque année
30 000 chantiers. C’est une chaîne complexe de traitements, qui intègre, entre autres, la gestion des appels d’offres et des contrats fournisseurs, ou l’enregistrement des demandes des locataires par les gardiens d’immeuble.La mise en place d’un catalogue électronique de prestations, d’un extranet et d’un outil de facturation électronique s’imposait. Je voulais donc des applications orientées Web. J’ai choisi la technologie Java, car c’est un standard
ouvert. Dans notre activité, nous pensons à 50 ans. Et je n’avais aucune envie d’être prisonnière d’outils propriétaires.Quels sont les bénéfices de ce back office, en production depuis juin ?Ils sont multiples. Pour nos locataires, ce sont des délais d’intervention ramenés de plusieurs semaines à quelques jours. Pour les gardiens, c’est plus d’autonomie. Nos fournisseurs y ont gagné en visibilité grâce à des contrats de
maintenance établis désormais sur des durées de trois à cinq ans.La facturation électronique leur fait gagner trente jours de trésorerie. Enfin, nous avons désormais des outils de contrôle en temps réel des travaux.L’intégration d’applications J2EE sur une base Unisys propriétaire RDMS n’avait jamais été réalisée. N’était-ce pas un projet risqué ?J’étais consciente qu’il y aurait des points de blocage. Mais nous avons surmonté tous les obstacles. Être pionnier est un avantage, car l’on peut compter sur la réactivité des fournisseurs. Les départements R&D d’Unisys, de SQLI
et de Libelis ont été très présents. Côté planning, j’avais intégré des retards inhérents à ce type de développement. Et, au final, nous avons bouclé le projet à la date prévue.Quand vous êtes nommée DSI en 2002, vous êtes directrice des études du Logement français, sans expérience informatique. Comment prend-on le train en marche ?Je me suis organisé un plan de formation de six mois, car je voulais savoir comment cela marchait. J’ai également demandé à mes équipes de faire preuve de pédagogie, le vocabulaire informatique étant particulièrement compliqué. Cela
m’a permis de réaliser à quel point il était primordial d’installer des passerelles de communication entre le service informatique et les utilisateurs.Pendant la première année, je n’ai fait que de la traduction et de l’interprétation de langage. Et cela a marché. Aujourd’hui, les informaticiens comprennent les besoins des utilisateurs, et ces derniers ont conscience de nos
contraintes.Quel est votre prochain projet ?Je rêve de construire un front office avec un système de GRC offrant en temps réel un historique de la relation client. Certains directeurs informatiques sont embourbés dans des projets de GRC, car leur
back office n’est pas organisé. Je ne voulais pas de cela. J’ai donc commencé avec un projet moins visible, mais beaucoup plus prometteur pour l’avenir !

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Didier Géneau