Passer au contenu

Cegetel débite les achats en ligne sur la facture de l’abonné

Le fournisseur d’accès à Internet vient d’adhérer au dispositif Internet Plus mis en place en juin dernier pour régler de petits achats en ligne. Six FAI le proposent ou vont le faire.

Depuis le 6 octobre, un abonné Cegetel peut aller sur certains sites d’e-commerce, faire son achat sans saisir ni données personnelles ni numéro de carte bancaire et payer d’un clic sur un simple pictogramme au moment de choisir
son moyen de paiement. L’achat figurera sur la facture de son abonnement à Internet. Ce principe, c’est
Internet Plus, un mécanisme qui fonctionne de la même manière qu’avec le Minitel, où les services consultés apparaissaient sur la facture France Télécom.Même si Cegetel a fusionné avec neuf telecom, l’adhésion à Internet Plus ne concerne que les abonnés du premier. neuf telecom compte bien à son tour le proposer, mais ‘ plus
tard ‘.
Le FAI est de toute façon déjà membre de l’association créée pour promouvoir le système.Parmi les FAI membres de l’association, on trouve Club Internet, Alice, Wanadoo, AOL, neuf telecom, donc, et maintenant Cegetel. Parmi les éditeurs de contenus,
l’Acsel (Association pour le commerce et les services en ligne), le
Geste (Groupement des éditeurs de services en ligne), la FNPS (Fédération nationale de la presse spécialisée), et le
GFII (Groupement français de l’industrie de l’information). Mais pas la
Fevad (Fédération des entreprises de vente à distance), Internet Plus se prêtant mal à la vente à distance de biens matériels et ne portant que sur des sommes de moins de 15 euros.

Une forme de contrôle parental

En fait, Internet Plus succède à une autre solution de micropaiement de France Télécom,
W-ha. Celle-ci sert toujours de plate-forme technique à Internet Plus. Le principe ? Au moment du paiement, quand l’internaute clique sur le pictogramme Internet Plus, son
adresse IP est détectée et la plate-forme repère chez quel FAI elle est enregistrée. L’internaute n’a aucune saisie ni manipulation à faire, à part valider l’achat. ‘ Ce que l’on a convenu, précise-t-on chez France
Télécom, c’est que dans la rubrique “gestion de compte” des portails de FAI, on puisse suivre sa consommation de services payants et désactiver la fonction Internet Plus ‘. Chez Cegetel, la fonction
Internet Plus n’est pas activée automatiquement.Un mécanisme de plafonnement a aussi été institué : pas plus de 15 euros par transaction et pas plus de 60 euros par mois. Un moyen d’éviter les abus dans les familles, quand les enfants sont devant l’ordinateur. Pour
cette raison, d’ailleurs, les sites adultes sont strictement interdits d’Internet Plus, faute de pouvoir avoir la garantie absolue que ce sont bien des adultes qui sont en train de les consulter.Mais la nouveauté principale, par rapport au système précédent, c’est celui du taux de rémunération des sites marchands. ‘ Les éditeurs étaient mécontents de la grille de rémunération. C’était une grille figée, où
l’on ne faisait aucune différence entre les montants ‘,
explique Jérôme Seror, directeur du portail Club-Internet.Avec Internet Plus, les éditeurs touchent entre 70 % et 85 % des sommes selon quatre tranches de prix, comme indiqué dans les conditions générales en ligne sur le site d’Internet Plus. Dans ces conditions, les uns et les
autres espèrent voir décoller plus nettement ce système de micropaiement. ‘ Ce n’est pas du tout connu des abonnés, reconnaît-on chez neuf telecom. Il y a encore pas mal de travail à faire. Mais en
laissant aux fournisseurs de contenus plus de marge, cela va les amener à faire plus d’efforts. ‘
Et par ricochet, à intéresser un peu plus les FAI. Du temps de W-ha, seuls Wanadoo, Tiscali et Club-Internet le proposaient.
Avec Internet Plus, ‘ trois mois après le lancement, Cegetel arrive et un autre FAI dans un mois ‘, se réjouit-on chez France Télécom. Ainsi AOL annonce quil le proposera courant novembre.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard