Passer au contenu

CanalWeb va faire payer ses émissions

Pressé par des résultats qui laissent planer de nombreux doutes sur sa viabilité, CanalWeb va devenir une chaîne à péage. Ainsi, à partir du mois d’avril, les internautes désireux de voir les contenus de CanalWeb devront s’abonner.

Pour ne pas choquer ses visiteurs, l’abonnement sera dans un premier temps gratuit. Mais vers l’automne, les émissions de CanalWeb deviendront payantes. Entre-temps, CanalWeb pourra se constituer un fichier qualifié de clients potentiels, tout en testant le concept d’émission payante sur des programmes événementiels.Il faut néanmoins espérer que l’accès au haut débit se sera généralisé d’ici là, afin que CanalWeb puisse fournir un service de bonne qualité pour justifier l’achat de ses émissions. Jusque-là, l’activité grand public de la start-up a généré un chiffre d’affaires de seulement 1,5 million de francs en 2000, grâce à la vente d’espaces publicitaires. L’activité B-to-B, principalement axée sur l’activité de prestataire de CanalWeb, a rapporté 8 millions de francs sur la même période.Pour fidéliser ses futurs clients, la start-up propose déjà en téléchargement la version bêta d’un ” décodeur virtuel “, qui est en fait un lecteur vidéo permettant de composer sa propre sélection de programmes parmi ceux proposés par CanalWeb.

Pas d’introduction en Bourse en 2001

Malgré les incertitudes qui pèsent sur son avenir, CanalWeb poursuit son développement à l’international, puisqu’il ouvrira en avril des bureaux en Espagne, en partenariat avec un acteur local qui détiendra 40 % des parts de la filiale. En revanche, le lancement de la filiale anglaise a du plomb dans l’aile, puisque CanalWeb vient de renoncer temporairement à se lancer outre-Manche.L’entrée en Bourse, prévue de longue date, est elle aussi mise de côté. “Il serait suicidaire d’entrer en Bourse aujourd’hui. Pour nous, il n’y aura pas d’introduction en 2001”, affirme Jacques Rosselin, fondateur de la start-up. Après avoir prévu d’introduire CanalWeb sur le Nouveau Marché au début de l’année 2000, et avoir reculé l’échéance à la fin janvier puis au début de cette année, Jacques Rosselin fait une croix sur lappel aux marchés boursiers.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frantz Grenier