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CanalWeb tente de se transformer en club Parisien branché

Entre
” fin de rave party ” et pot du vendredi soir, la soirée de soutien de CanalWeb, hier soir, a tout fait pour montrer que la WebTV était encore vivante… malgré sa gueule de bois.

Hier, 20 heures : CanalWeb ouvre ses portes au public le temps d’une soirée. Le flyer reçu par e-mail précisait : “CanalWeb Alive, Soirée de Soutien. Venez vous faire streamer. PAF : 50 francs.” Ultime baroud d’honneur, donc, pour le premier opérateur de WebTV européen, dans les prestigieux locaux de la rue Troyon (350 000 francs par mois, glissent certains), avant d’aller s’installer à la périphérie de Paris.“Chez Akamai “, assure la rumeur…A l’accueil, la directrice commerciale tient la caisse avec un poigne de fer et un sourire désarmant : “Ça servira à payer les salaires de la fin du mois.”Sourire figé. Au bar, on croise l’ancien responsable juridique qui sert les verres.En fait, la soirée a été financée par le directeur de production ?” l’un des premiers membres de CanalWeb, encore salarié ?”, et il doit rentrer dans ses frais. Le surplus servira au soutien de la société. Et, hormis un ancien réalisateur qui exhibe ses billets gratuits : “C’est ma prime de départ “, tout le monde paye. Anciens, très anciens, tout juste licenciés et encore salariés se croisent et discutent, sans trop de nostalgie. Sans trop y croire non plus.Si beaucoup profitent du préavis de trois mois pour chercher ailleurs, certains continuent à venir “pour donner un coup de main gratuitement “, comme l’ex-directeur artistique.

Mots d’esprit et maux de tête

Aucun des investisseurs n’est présent à cette soirée de soutien. Jacques Rosselin, le fondateur de CanalWeb, n’est pas là non plus. Va-t-il venir ? “Il avait un repas, et n’aime pas trop la musique techno “, re-sourire figé. L’ancien directeur administratif et financier était présent, en revanche. Mais il n’a pas dansé. Les DJ’s sont bons pourtant, mais à 21 heures 30 ils n’arrivent pas encore à mettre l’ambiance. Il est vrai qu’il est tôt et qu’une cinquantaine de personnes dans de si grands locaux, ça ne fait pas beaucoup…22 heures 30, la salle commence à se remplir, car beaucoup d’anciens arrivent, accompagnés. “Pour nous, c’était spécial. On était heureux de se revoir. Il y avait une bonne ambiance quand on travaillait tous ensemble, et c’est un peu difficile de retrouver du travail en ce moment pour ceux qui sont partis “, explique une assistante de direction encore chez CanalWeb.Près de 200 personnes au total se sont déplacées pour cette première, qui s’est terminée vers deux heures du matin. Le projet : “Comme c’est tendance de sortir sur Paris le lundi ou le mardi, on compte faire cela toutes le semaines ou tous les quinze jours, tant que nous sommes encore dans ces locaux.”Le producteur de Passé-Présent, nostalgique, explique à qui veut l’entendre qu’il a “fait l’ORTF et que personne n’y croyait.” Que la WebTV c’est pareil, ça marchera. Mais que l’Etat doit aider, comme il l’a fait pour Canal+. Un autre ancien trouve que “c’est aussi glauque et vide quune fin de rave party”.

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Sébastien Lubrano