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Bouygues Telecom se dote d’un backbone IP

Le WAP, l’Internet mobile, le GPRS et, ultérieurement, l’UMTS obligent les opérateurs mobiles à entrer de plein pied dans IP. Exemple : Bouygues Telecom, qui achève de déployer en ce moment même les premiers éléments de son backbone IP.

Les déploiements du nouveau réseau dorsal IP de Bouygues Telecom ont commencé pendant l’été 2000. Ils devraient être achevés d’ici à la fin du premier trimestre 2001. C’est un réseau destiné à acheminer toutes les communications de données du futur réseau d’accès GPRS de l’opérateur.Il relie les SGSN (Serving GPRS support nodes) aux GGSN (Gateway GPRS support nodes), qui sont tous deux des équipements fournis par Ericsson. Les premiers concentrent les flux IP, tout en gérant la mobilité et l’établissement des connexions de voix et de données. Les seconds répartissent les flux IP ainsi concentrés soit vers l’Internet public, soit vers la plate-forme de services 6e Sens de l’opérateur, soit vers des intranets d’entreprises.Cette interconnexion est réalisée au moyen de plusieurs dizaines de gros routeurs Cisco 12000. Pour cette première phase de déploiement, ces routeurs ont, pour la plupart, été implantés en région parisienne, car c’est là que se trouvent concentrées les principales sorties vers l’Internet public ainsi que la plate-forme de services 6e Sens.Il s’agit, dans cette première phase, de routeurs de type POS (Packet over sonet), et non pas de routeurs directement sur la fibre optique. Par la suite, et en fonction de son programme GPRS, Bouygues Telecom pourrait également en installer en régions. Courant 2001, il prévoit aussi d’expérimenter en laboratoire la technologie MPLS, afin d’être en mesure de gérer différents niveaux de service.“Pour le GPRS, explique Hubert Cariou, directeur du département Ingénierie c?”ur de réseau au sein de la direction Réseau de Bouygues Telecom, plusieurs approches sont possibles. On pouvait décider d’optimiser le trafic sans s’adosser à un backbone IP. Mais ce choix d’architecture ne nous semblait pas pérenne, ni suffisamment ouvert, notamment dans le cadre de l’UMTS et par rapport aux plates-formes de services tierces qui se multiplieront avec l’UMTS. Ce choix ne nous semblait pas non plus assez évolutif par rapport à d’autres réseaux d’accès (DSL, par exemple), auxquels Bouygues Telecom pourrait vouloir s’interfacer.”Et de poursuivre : “D’emblée, nous avons pris le parti de mutualiser tout ce qu’il est possible de mutualiser. Par la suite, notre backbone IP concentrera donc également le trafic de données de l’UMTS ainsi que de notre réseau DCS 1800. Nous avons décidé de limiter les investissements dans l’ATM, car les architectures de réseaux mobiles vont vers le tout IP de bout en bout.”Pour la conception de ces premiers éléments de réseau dorsal IP, Bouygues Telecom a pu profiter de l’expérience de sa direction informatique, qui peut, en effet, mettre à son actif un réseau privé IP et ATM, interconnectant ses différents centres d’appels de support clients à ses différentes bases de données d’abonnés, soit plus d’une dizaine de sites au total. Depuis le début le déploiement proprement dit est assuré par l’intégrateur de réseaux Arche Groupe Siemens.Par la suite, les déploiements pourraient sans doute nécessiter de faire appel à de nouveaux intégrateurs, et notamment à ceux qui maîtrisent également la technologie des serveurs IP. De même, l’ouverture à de nouveaux fournisseurs d’équipements de backbone est à l’étude (www.bouygtel.com) (www.6sens.com).

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La rédaction