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Boucle locale radio : les premiers résultats sont satisfaisants

Si la BLR semble répondre aux attentes des entreprises, les offres commerciales doivent encore mûrir. Et les principales difficultés ne sont pas tant techniques qu’administratives.

La boucle locale radio, c’est parti ! Depuis le mois de janvier 2001, les opérateurs détenteurs de licences régionales ou nationales lancent peu à peu leurs offres commerciales. À ce jour, FirstMark, Altitude Télécom (ex-NormandNet) et Belgacom sont les premiers à avoir mis en route leurs infrastructures techniques et à proposer la connexion hertzienne.Pour bénéficier de cette technologie, il suffit à l’entreprise d’installer une antenne de réception d’une vingtaine de centimètres de diamètre et de la connecter au terminal qui fait office de passerelle entre le réseau hertzien et le réseau filaire. Ces équipements sont loués à l’opérateur et intégrés dans l’abonnement mensuel.

Des offres commerciales basiques

En ce qui concerne les performances, les utilisateurs semblent très satisfaits, qu’ils aient choisi un débit de 512 kbit/s ou de 1 Mbit/s. Garantie des débits en émission et réception, avantages des crêtes (*) plus importantes qu’avec des lignes spécialisées, souplesse et facilité d’augmentation du débit sont plébiscités par les entreprises utilisatrices.
“Aujourd’hui, nous sommes totalement satisfaits de la qualité de service assurée par notre prestataire. Quant aux performances, elles correspondent à ce que l’on nous avait annoncé”, confirme Pierre Leveau, directeur général de Coriolys, qui a choisi les services de FirstMark.“En revanche, il est vrai que l’offre commerciale mérite de mûrir encore un peu. Elle est aujourd’hui destinée à des entreprises qui n’ont pas de besoins techniques évolués. Ainsi, nous avons dû abandonner les fonctions de filtrage de notre serveur de cache, parce que l’installation du matériel est très peu documentée dans l’offre de FirstMark. Mais il faut préciser que nous ne payons pas pour le moment et sommes en quelque sorte des bêtas testeurs”, ajoute Pierre Leveau.

Des difficultés administratives plus que techniques

Les plus grosses difficultés auxquelles ont été confrontés nos témoins sont avant tout des contraintes administratives. “Nous n’étions pas idéalement situés pour disposer notre antenne, raconte Philippe Degand, directeur technique de Cylande, il a fallu faire des démarches administratives auprès de la mairie et du propriétaire de l’immeuble où nous souhaitions installer notre antenne.”Des démarches qui n’ont rencontré aucun frein mais ont prolongé les temps de mise en ?”uvre. Attention en revanche à la multiplication des prestataires. Lorsqu’une entreprise a deux prestataires différents, pour l’hébergement de son serveur SMTP et sa connectivité, il faut s’assurer qu’il n’y a pas de blocage entre les deux.En effet, certains hébergeurs verrouillent leur plate-forme aux autres opérateurs. Un verrou nécessaire pour éviter le spam, mais qui empêche le client d’envoyer des flux SMTP, à moins que l’hébergeur n’accepte de paramétrer sa plate-forme au cas par cas, et tous ne le font pas. Il s’agit alors de changer d’hébergeur ou de rapatrier le serveur SMTP en interne.Quant aux coûts, la satisfaction est encore au rendez-vous. “Nous avons une connexion Internet à 1 Mbit/s garantie, avec une crête de 6 Mbit/s, pour le prix d’une liaison spécialisée à 1 Mbit/s avec une crête de 1 Mbit/s chez France Télécom”, s’exclame Fabrice Couget, ingénieur responsable d’exploitation de l’Opac de Seine- Maritime et client d’Altitude Telecom. Les raisons financières sont d’ailleurs les premières motivations avancées par les clients de la BLR, quand il ne s’agit pas, plus simplement, d’avoir une alternative à l’opérateur local traditionnel.(*) Crête ou burst : bande passante partagée entre les différents clients, qui n’est donc pas garantie.

























































































 Trois exemples d’offres sur la BLR 
 Opérateur     Offres (prix ht)     Mise en service 
 Altitude Telecom     ? Accès Internet à 1 Mo : 1 990 F (303 €) par mois.      ? 8 000 F (1 220 €)  
     ? Interconnexion de site à 2 Mo : 3 690 F (563 €) par mois.      ? 10 000 F (1 524 €) 
         
 Belgacom     ? 3 600 F (549 €) par mois : 300 F (46 €) d’abonnement pour l’accès Internet à 512 kbit/s en réception et à 128 kbit/s en émission et un volume de communications téléphoniques de 3 300 F (503 €).      ? Pas de frais de mise en service 
     ? 7 100 F (1 082 €) par mois : 500 F (76 €) d’abonnement pour l’accès Internet 1 Mbit/s en réception et 256 kbit/s en émission, plus volume de communications téléphoniques de 6 600 F (1 006 €).     
         
 FirstMark     Accès Internet permanent à :      
     ? 128 kbit/s : 360 € (2 361 F) par mois.      ? 540 € (3 542 F)  
     ? 512 kbit/s : 720 € (4 723 F) par mois.      ? 1 080 € (7 084 F)  
     ? 2 048 kbit/s : 1 800 € (11 807 F) par mois.     ? 2 700 € (17 711 F) 
 

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Stéphanie Renault