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Boucle locale radio: les perdants minimisent leur échec

Recalés par l’Autorité de régulation des télécommunications, Cegetel et 9Telecom évoquent le dégroupage, tandis que Tele2 va très vite discuter avec les lauréats pour leur acheter de la capacité de transmission.

Outre les nouveaux venus que sont Winstar et Skyline, quatre opérateurs télécoms bien connus avaient postulé à des licences régionales de boucle locale radio (BLR) : Cegetel, Siris, Tele2 et 9 Telecom. Aucun n’a été retenu par l’ART (Autorité de régulation des télécommunications). Seuls deux d’entre eux repartent avec des lots de consolation
: Cegetel avec trois licences dans des départements d’outre-mer (Guadeloupe, Martinique et La Réunion), tandis que Siris pourra se lancer en Corse et en Auvergne. La déconvenue est sévère. Mais, sans surprise, tous essaient de minimiser leur échec.Cegetel d’abord. Dans un communiqué laconique, l’opérateur se dit peu touché par son éviction. Pour le numéro deux français, la décision de l’ART ” n’affecte en rien les intérêts stratégiques de l’entreprise qui a fait du dégroupage et de l’ UMTS
[NDLR : la troisième génération de téléphonie mobile], les deux piliers de sa stratégie de déploiement de l’Internet rapide sur le téléphone fixe et mobile “.De son côté, Tele2 affiche une parfaite sérénité. ” Nous allons discuter très vite avec tous les opérateurs retenus. Comme nous visons le marché résidentiel et celui des très petites entreprises, il n’y a quasiment pas de recoupement avec les cibles des lauréats, qui ont d’ailleurs tous annoncé qu’ils revendraient de la capacité à d’autres opérateurs “, a déclaré Jean-Louis Constanza, son directeur général pour la France.9 Telecom est celui qui montre le plus sa déception et note avec surprise ” qu’aucun des opérateurs ayant fortement investi ces dernières années dans des réseaux de télécommunication longue distance n’a été retenu”. L’opérateur indique qu’il concentrera désormais ses efforts sur le dégroupage pour fournir de l’accès au débit ADSL. Lui aussi entend acheter de la capacité de transmission aux opérateurs fournisseurs de BLR (BLR Services, par exemple). Mais le coup est rude pour une entreprise qui faisait de l’Internet haut débit sa priorité.Quant à Siris, filiale à 100 % de Deutsche Telekom qui n’a pu être contacté, nul ne sait ce qu’il fera de ses deux licences en Auvergne et en Corse.Jean-Michel Hubert, président de l’Autorité de régulation des télécommunications, a précisé qu’un opérateur pouvait se désister, auquel cas une nouvelle procédure d’attribution sera mise en place pour sa licence.

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Guillaume Deleurence