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Bibendum lance un portail pour les nomades

Via Michelin, site du groupe de pneumatique, éditeur du Guide Rouge, se veut le compagnon numérique des touristes et des voyageurs professionnels.

Cent ans de bases de données sur un site, c’est le dernier virage en date de Michelin, l’un des leaders mondiaux du pneumatique et aussi l’un des principaux éditeurs d’informations liées aux voyages. Le groupe met sur orbite une marque internet, Via Michelin, destinée aux touristes et aux professionnels.La stratégie internet du groupe de Clermont-Ferrand peut s’appuyer sur ce qui manque le plus aux start-up : le contenu. Sa base en la matière s’étale sur un siècle, avec plus de 700 millions de publications vendues. À lui seul, le Guide Rouge introduit le Bibendum rondouillard au club des best-sellers dans l’Hexagone, avec quelque 800 000 exemplaires vendus en l’an 2000. La firme auvergnate estime être le leader européen de l’édition touristique, avec 20 millions de publications diffusées. S’y ajoute, selon le patron du groupe, Édouard Michelin, une marque “reconnue par les deux tiers de l’humanité“. Soit beaucoup d’atouts objectifs pour décrocher aussi une place de leader européen sur les réseaux numériques.

00 millions d’euros engagés

1 Via Michelin est une filiale dirigée par Alain Cuq, dont la vocation est de répondre “au besoin universel qu’ont les gens de se déplacer “. Il s’agit d’une plateforme de services, accessible depuis l’ensemble des canaux de distribution numériques répertoriés (mobiles, PDA, PC, systèmes de navigation embarqués). Via Michelin ne tombe pas du ciel puisqu’il s’agit de la transposition d’un site internet déjà existant, Michelin-travel.com, apparu en 1997, et du service télématique éponyme installé sur le 3615 du Minitel en 1983. En cinq langues, il est ainsi possible de voir apparaître sur un écran la carte d’une destination, ses principaux sites touristiques et l’offre hôtelière disponible.La maison mère engagera 100 millions d’euros (656 millions de francs) sur 3 ans pour Via Michelin, avec un chiffre d’affaires prévisionnel de 7 millions d’euros en 2001 et un équilibre attendu en 2004. Sur les 7 millions, le groupe a honnêtement précisé qu’à 80 %, il s’agissait d’un transfert de chiffre d’affaires de la télématique, laquelle ne devrait plus représenter que 5 % de l’activité dans 3 ans. Le modèle économique de l’ensemble ratisse très large, du gratuit au payant. Les revenus proviendront du Minitel, de la pub, du B to C (services premium), du offline (CD-Rom), du B to B to C (services Michelin revendus par des tiers), du B to B classique et… du B to B to E (!), une variante du commerce électronique destinée, au final, aux employés. Édouard Michelin croit à la net économie. Pour lui la question du…” to B or not to B ” est, semble-t-il, dépassée.

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PHB