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Besançon l’innovante passe la main pour son réseau Lumière

La ville de Besançon a confié l’exploitation de son réseau Lumière à Kaptech, qui va pouvoir assurer son ouverture aux entreprises de la région.

S’il y a une ville de province qui se montre très innovante en matière de télécommunications, c’est bien Besançon ! Dès 1994, la ville ainsi que plusieurs administrations décident de créer le réseau Lumière, qui comporte maintenant neuf groupes fermés d’utilisateurs (GFU), notamment la ville, le district, le conseil général, le conseil régional, ou encore, l’Éducation nationale et l’Armée. Mais Besançon ne s’est pas arrêté là et, en juillet 2000, la ville nouait un partenariat avec Alcatel pour faire téléphoner sur IP les 1 500 terminaux répartis sur 80 sites.On pouvait alors penser que tout avait été fait en matière d’innovation, mais non, la ville avait encore d’autres idées.

La prépondérance d’une présence locale

Le réseau Lumière ?” qui, aujourd’hui, représente quelque 70 km ?” ne pouvait plus bénéficier qu’aux seuls GFU. Ainsi, presque un an après la téléphonie sur IP, la Ville confiait la gestion de son réseau à l’opérateur Kaptech. À l’issue d’un appel d’offres qui n’a vu que France Télécom et Cegetel se poser en compétiteurs de Kaptech, l’opérateur a donc récupéré un réseau bon marché. “Je crois que nous avons été choisis car nous sommes le seul opérateur alternatif à avoir une agence à Besançon même”, explique Jean-Pierre Souviron, le sémillant p.-d.g. de l’opérateur. Le contrat est simple : Kaptech doit interconnecter les neuf GFU, assurer la supervision et la sécurisation du réseau, se charger de la montée en débit (de 155 Mbit/s à 622 Mbit/s), et garantir l’ouverture au public du réseau. C’est sans doute cette dernière partie qui intéresse le plus Kaptech, qui va désormais être le seul opérateur (mis à part France Télécom) à pouvoir servir les entreprises de Franche-Comté, en attendant que viennent s’installer les opérateurs de boucle locale radio.Outre le contrat proprement dit, l’opérateur a postulé pour récupérer le trafic téléphonique des administrations présentes. Pour conquérir les entreprises, sa stratégie est simple mais coûteuse : ouvrir des bureaux un peu partout en régions. À l’heure actuelle, l’opérateur en compte trente, notamment dans des communes de moyenne importance comme Le Mans, Dijon, ou encore, Limoges et, prochainement, Quimper.En fait, pendant que les autres opérateurs écrèment les zones rentables, Kaptech semble vouloir écrémer lui aussi… mais tout l’Hexagone.

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Jérôme Desvouges