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Avec OnLive, les consoles et PC surpuissants ont du souci à se faire

La société californienne OnLive pourrait révolutionner le jeu vidéo en rendant caduque la course au matériel toujours plus puissant.

Révolution technologique dans le monde des jeux vidéo ou simple farce à la i2bp ? Fin de la course à l’armement en matière de puces graphiques ou diversion ? Difficile pour l’instant d’être sûr. En tout cas, la société californienne OnLive a présenté, après sept ans de développement, une petite bombe lors de la Game Developers Conference (GDC) de San Francisco.

Adieu console et carte graphique surpuissantes

Son système peut fonctionner avec n’importe quel téléviseur, via un petit appareil appelé Micro Console, ou sur quasiment tous les ordinateurs du marché. Il permet surtout de jouer aux dernières nouveautés vidéoludiques sans avoir besoin d’une grosse puce graphique pour afficher des millions de polygones. Par quel miracle ? En théorie, les jeux ne tournent plus du côté du joueur mais sur les serveurs d’OnLive. Les données vidéo sont ensuite compressées et envoyées via une connexion haut débit. A l’autre bout de la chaîne, la Micro Console, une boîte moitié moins grosse qu’un boîtier de DVD, connectée au Net, ou un PC/Mac se contentant d’un petit téléchargement…
Se pose alors l’évidente question de la charge réseau. OnLive a apparemment prévu le coup en travaillant avec les fournisseurs d’accès à Internet états-uniens pour connaître les problèmes de réseau récurrents et trouver une solution en amont.

Un catalogue fourni

En admettant que cela fonctionne, on se trouve donc face à une offre de jeux à la demande. On veut jouer, on se connecte, on choisit le jeu et en avant. Pas la peine comme sur Steam de télécharger le jeu avant de pouvoir y jouer. Bien entendu, encore faut-il que les éditeurs croient en ce projet et y adhèrent. Sur ce point, il semble qu’OnLive ait également prévu son coup. De grands éditeurs ont, a priori, signé un accord avec la société de Palo Alto. La liste présentée par OnLive comprend dix noms, parmi lesquels Take Two, THQ, Eidos, Atari, Warner, Ubisoft et Electronic Arts, pas moins que les plus grands.

Combien ça coûte ?

Alléchant, donc, mais quel est le modèle économique ? Pour l’instant, sur ce point, tout n’est pas définitif à en croire Steve Perlman, PDG d’OnLive. La société s’orienterait vers une sorte d’abonnement mensuel pour l’accès au service et peut-être à la location de la boîte. A quoi pourrait s’ajouter un petit surcoût pour l’achat ou la location de chaque jeu. Sachant qu’il est possible de louer celui-ci pour plusieurs jours.

Une communauté

Avec cette offre, comme Steam ou Rockstar le font dans une certaine mesure, OnLive veut asseoir une communauté en proposant différents services. Il pourrait s’agir de partager des vidéos de jeux enregistrées en cours de partie ou même d’inviter des amis à apprécier une partie dans un jeu où l’on est bloqué. La démonstration par l’exemple du « Comment se sortir d’un mauvais pas », en quelque sorte.

Si OnLine a fait quelques démonstrations de sa technologie lors de la GDC, son système ne devrait être accessible au grand public qu’à la fin de l’année. Il nous tarde de voir ce que cette technologie a réellement à proposer aux joueurs.

 

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Par : Opera

Pierre Fontaine