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ARE, l’ex bras armé d’Alcatel, devient son client

Depuis la fin 2000, Alcatel Réseaux d’Entreprise a pris son ” autonomie ” en tant que filiale à 100 % d’Alcatel. Ce repositionnement induit une nouvelle approche pour le distributeur-intégrateur, un peu moins à l’ombre du constructeur, tout en lui restant proche…

01 Réseaux : Depuis la filialisation de l’ARE, quel est votre positionnement ? Pierre Créau : Pour bâtir une solution, il faut des équipements originaires, en partie, d’Alcatel et des briques logicielles venant d’ici ou là. Pour réaliser au mieux cette approche, ARE devait couper le cordon ombilical avec le constructeur. Cette séparation permettra à chacun de mieux tirer son épingle du jeu. Comment se traduit cette séparation ?Avant, la direction technique d’ARE était celle d’Alcatel. Nous disposons désormais de notre propre équipe qui évalue les produits du marché en fonction de ses besoins. Un autre changement a été la création d’un centre d’intégration qui réunit deux cents consultants qui travaillent sur des projets. Par rapport à une société de services, comment vous situez-vous ?ARE a des activités historiques de distributeur, d’installateur et d’intégrateur, cette dernière n’ayant pas été structurée comme elle l’est aujourd’hui. Nous fonctionnons un peu comme les SSII sans entrer en concurrence avec elles, puisque nous intervenons sur la communication et non sur l’informatique. On place ARE en tête des intégrateurs de réseaux informatiques français…Notre activité dans les réseaux de données a augmenté pour atteindre environ 600 millions de francs en 2000. Ce qui nous distingue, c’est notre part importante dans les services – près de 50 % – dans notre chiffre d’affaires total.Où en sont vos rapports avec Cisco, dont Alcatel a été le premier partenaire ?En tant qu’intégrateur de solutions, ARE installe les routeurs que ses clients ont choisis. Cela dit, nous avons un actionnaire, Alcatel, qui a aussi enrichi sa gamme.ARE n’est-il pas, de ce fait, plus lié qu’avant avec les produits d’Alcatel ?Il n’y a pas de problème de compétitivité avec l’offre d’Alcatel, sachant que l’élargissement du catalogue se fera plutôt sur les logiciels d’applications qui font le lien avec ces équipements. Nous travaillons ainsi avec Siebel…Mais, Genesys fait partie du groupe Alcatel…La solution de Genesys convient bien aux centres de contacts de moyenne et de grande taille. Pour les structures plus petites, on pourrait suggérer l’utilisation d’autres outils. Il serait stupide de pousser à tout prix un logiciel inadapté au client.Les installateurs de téléphonie peinent-ils à se mettre à la convergence voix-données ?La compétence en matière de voix est peu aisée à acquérir. Une fois celle-ci obtenue, il est plus facile de devenir compétent dans la donnée, pourvu qu’il y ait une volonté culturelle d’effectuer ce changement. Les fournisseurs de réseaux de données ont sous-estimé la complexité de la voix. L’activité ARE pourrait-elle être séparée d’Alcatel ?Nous restons son plus gros client. En même temps, il faut que chacun s’adapte selon sa propre logique. À la suite de son repositionnement, ARE va influencer plus fortement Alcatel en tant que client.

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Frédéric Bergé