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Apple Neural Engine, la puce d’intelligence artificielle qui rendra les futurs iPhone moins énergivores

Cette puce devrait permettre à l’iPhone d’exécuter localement des tâches sophistiquées sans avoir à solliciter le processeur central ni à communiquer avec les serveurs d’Apple. De quoi limiter la consommation d’énergie de manière importante.

Une puce est peut-être en passe de (vraiment) donner une étincelle d’intelligence à votre iPhone. Son nom ? Il n’est que temporaire : Apple Neural Engine, un composant qu’Apple seraient en train de développer pour de futures générations d’iPhone, selon les informations que se sont procurés nos confrères de Bloomberg, cités par The Verge. Une information qui semble solide puisqu’elle émane de Mark Gurman, ancien de 9to5Mac qui a rejoint Bloomberg et qui dispose d’excellents réseaux chez Apple.

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Cette puce serait utilisée pour la reconnaissance faciale, la reconnaissance de voix, etc. des tâches actuellement exécutées soit par les processeurs généralistes des téléphones, soit par les serveurs d’Apple (ou de Google) qui effectuent les tâches à distance. Dans les deux cas, ces processus sont gourmands en énergie, une énergie qui est devenu l’un des nerfs de la guerre des fabricants de téléphones.

Petites puces spécialisées et efficaces

S’il est évident que taper dans le réseau 4G pour effectuer une tâche consomme de l’énergie, pourquoi ne pas se contenter de laisser le processeur « normal » s’occuper de cette tâche ? Tout simplement car s’il est vrai qu’un CPU (central processing unit) est puissant et multitâches, sa versatilité a un revers : il consomme beaucoup. S’il sait certes tout faire, il le fait moins bien et souvent moins vite qu’une puce spécialisée qui est, elle, optimisée aux petits oignons pour faire peu de choses, mais vite et sans détours. Quant à la puce graphique, elle aussi utilisée dans le cas de tâche de type « intelligentes », si les algorithmes sont adaptés à ses spécificités (parallélisation des calculs), il s’agit là encore d’un bricolage loin d’être optimum côté énergie. Apple et d’autres constructeurs déportent ainsi de nombreuses tâches sur des petites puces, comme la gestion de la détection des mouvements, ou encore le pilotage du module caméra, des puces peu ou pas polyvalentes, mais efficaces. Il semble donc logique qu’Apple songe à déporter les complexes algorithmes sur une puce moins énergivore, la consommation énergétique étant une des faiblesses traditionnelles des iPhone.

Des prototypes déjà en test

Bloomberg ne sait pas (encore) si la fameuse puce arrivera avec les prochains iPhone qui devraient être annoncés à l’automne prochain, mais selon les informations de nos confrères, des prototypes fonctionnels seraient déjà en cours de test chez Apple. L’arrivée d’une telle puce est intéressante, mais loin d’être surprenante. Comme le rappelle justement The Verge, Tim Cook a plusieurs fois affirmé que l’intelligence artificielle et, aux côtés de la réalité augmenté, l’un des deux piliers de développement la firme à la pomme. Loin d’être un acte isolé, c’est un mouvement généralisé puisque Apple s’est allié à Google, Amazon, Microsoft, Facebook, et IBM au sein d’une initiative de recherche appelée Partnership on AI, son premier mouvement consistant à laisser ses chercheurs publier des articles dans les publications scientifiques afin d’attirer de nouveaux talents dans ce domaine.

Après la bataille du design, désormais presque uniformisé, celle de l’intelligence des téléphones est enclenchée. Et dans ce domaine, Apple n’est pas le favori…

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