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Anticipations ou consensus

Ce qu’il y a de problématique dans la théorie des anticipations, c’est que, par définition, on ne peut jamais la vérifier. On a pu lire qu’après…

Ce qu’il y a de problématique dans la théorie des anticipations, c’est que, par définition, on ne peut jamais la vérifier. On a pu lire qu’après le 11 septembre, les financiers US avaient anticipé une forte reprise sur la base, en autres, de la hausse des dépenses de l’État fédéral. Une reprise retardée au second semestre, ce qui expliquerait la piètre mine des marchés début 2002. Bref, tout aurait été prévu : la reprise en “V”, avant de se contenter d’un rebond en “U”, pour finalement tabler sur un redémarrage en forme de “J” incliné. Les fluctuations des grands indices s’expliqueraient par ces changements d’opinion. Comme si tout le monde réagissait de la même façon au même moment ! Entre la crise latino-américaine, la menace d’une faillite bancaire asiatique ?” qui redonne du lustre au métal jaune ?” et les suspicions qui pèsent sur les normes comptables occidentales, il existe tout un faisceau dexplications au marasme boursier actuel. À persister de penser que les acteurs économiques sont rationnels et très éclairés, on oublie un principe très simple : ce sont les paris qui font les courses de chevaux. Non le contraire.* rédacteur en chef adjoint

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Jean-Pierre Savalle*