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Aion, que le spectacle commence !

Encore un jeu massivement multijoueur que l’on annonce comme LE rival de World of Warcraft. Exceptionnellement beau, il est bien parti pour ! A condition que son créateur, NC Soft, réponde à la demande massive de serveurs.

Encaisser chaque mois l’abonnement de milliers de joueurs, le modèle économique du jeu de rôle massivement multijoueur a de quoi faire rêver chaque éditeur. World of Warcraft, conçu par Blizzard en 2005, n’était pas le premier, mais il a popularisé le genre en attirant plus de 10 millions de joueurs. Depuis, Age of Conan ou Warhammer on line, malgré des sorties en fanfare, accusent un succès plus que mitigé. Mais ce nouveau venu a toutes les chances de se faire une place au soleil, et même de faire de l’ombre au géant.

Car Aion est un jeu séduisant à plus d’un titre. D’abord, il est exceptionnellement beau. Les décors, et notamment ceux des villes, sont réellement somptueux avec moult détails, une finesse dans les textures et des effets de transparence impressionnants. Ensuite, le niveau de personnalisation des personnages est incroyable, et le joueur peut y passer des heures sans exagérer : longueur des bras, forme des mains et du visage (même les pommettes, le front, les lèvres et bien d’autres traits sont réglables), taille des pieds, forme du buste, couleur des yeux, coiffures, tatouages… de quoi créer un avatar unique qui ne ressemble à aucun autre. Enfin, le monde d’Aion est parfaitement scénarisé avec des cinématiques qui arrivent à des moments-clés après des séries de quêtes.

Un scénario palpitant

Le contexte scénaristique d’Aion est en effet très séduisant : le monde d’Atréia (dévasté par deux races puissantes, Baldaurs et seigneurs Empyréens, toutes deux créées par le dieu Aion) a été divisé physiquement en deux. Les Asmodiens vivent dans la partie supérieure, sombre. Les Elyséens dans la partie inférieure, radieuse. Entre les deux, une faille instable, appelée les Abysses, où les Baldaurs viennent de se libérer de leur enfermement… C’est dans les rangs Asmodiens et Elyséens que le joueur prendra sa place. Au départ, quatre classes sont proposées : guerriers, éclaireurs, mages et prêtres. Ensuite, au niveau 10, chaque personnage est élevé au rang de Daeva, et le joueur doit se décider entre deux orientations. Un mage doit, par exemple, choisir entre devenir sorcier ou spiritualiste, un guerrier entre templier ou gladiateur. A ce niveau-là également, chaque personnage d’Aion hérite d’une paire d’ailes qu’il peut déployer dans certaines zones pendant un court laps de temps (qui augmente avec des équipements ou composants).

Chaque personnage, pour réaliser les quêtes qu’il prend ça et là, dispose bien sûr d’un équipement et d’une armure adaptés, qu’il fait évoluer, et de compétences à acquérir progressivement auprès de son maître de classe. Il se déplace d’une région à une autre en utilisant un système de transport animal ou de téléportation, développe des métiers (alchimie, cuisine, artisanat, tailleur, etc.), commerce avec les personnages du jeu (les PNJ), ou les autres joueurs via une “ boutique générale ” ou encore, et c’est un petit plus original, en dépliant sa petite boutique personnelle n’importe où. Sous sa belle enveloppe, Aion est donc au final assez classique. Avec des quêtes et des combats à mener dans des environnements variés, en solo ou à plusieurs en fonction de la difficulté, une progression par niveau grâce à l’expérience gagnée et un système de tchate complet pour permettre aux joueurs de communiquer entre eux.

Quelques problèmes de connexion

Et l’excellente immersion que procure le jeu n’est pas gâchée, ou si peu, par les bugs de jeunesse qui sont en général le lot de ce type de jeu. La réalisation technique est impeccable et l’ergonomie, tout comme le système d’aide, est remarquable. Même les joueurs non initiés y trouveront leurs marques. Aion n’est cependant pas exempt d’aspects qui en irriteront plus d’un. D’abord, c’est au niveau 25 (sur 50), et pas avant, que les instances, ces espaces pour groupes de joueurs avec des défis plus difficiles à relever, commencent. Ensuite, la progression par niveau est extrêmement lente. Tout comme celle des métiers. Mais surtout, depuis son ouverture le 25 septembre, les serveurs sont saturés. Le soir, au mieux, les joueurs sont placés en file d’attente pendant des heures, au pire, ils sont carrément éjectés. Curieux, car NC Soft, le créateur coréen du jeu, avait l’expérience de son lancement, il y a près d’un an, dans son pays d’origine. Espérons donc que de nouveaux serveurs ouvriront suffisamment vite pour éviter une désaffection des joueurs par forfait.

L’avis de la rédaction
On aime

La beauté des environnements, la personnalisation des personnages, l’aspect immersif et envoûtant, l’accessibilité, la traduction impeccable, la narration exceptionnelle.
On n’aime pas
La progression lente, surtout celle des métiers, quelques bruitages agaçants, les serveurs saturés.
Mention Très bien
A partir de 12 ans

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Hervé Cabibbo