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Adonix : une surprenante petite française

Vingt ans après sa création, Adonix prend des allures de start up. En trois ans, l’éditeur a posé ses marques dans le monde de l’ERP dédié aux PME-PMI et dopé son internationalisation par acquisitions. cElle souhaite attirer dans l’aventure au moins cent nouveaux collaborateurs.

En 1996, Adonix pesait 35 millions de francs. L’an passé, le chiffre d’affaires atteignait 300 millions de francs. Une performance qui donne à l’éditeur français d’ERP des airs de start up. “Cette étiquette ne serait pas imméritée au vu des trois dernières années. Mais… nous sommes tout sauf une start up”, rectifie, avec malice, Emile Hamou, son fondateur. Le fait est : Adonix est âgé de vingt ans ; son itinéraire appara”t étonnant. “Durant dix-huit ans, nous avons investi, tenté de nous positionner ; et quelque peu souffert…. Et puis un beau matin, nous sommes passés à la vitesse supérieure.” L’entreprise, qui avait débuté par l’écriture d’un L4G, brigue désormais le titre d’acteur mondial de l’édition d’ERP destinés aux moyennes entreprises. Les trois dernières années ont été riches d’événements. Adonix a d’abord consolidé son positionnement dans les ERP. Elle s’est ensuite acharnée à corriger ses défauts : “Une offre incomplète et uniquement franco-française.” Le remède est venu des acquisitions, “toutes sur fonds propres !” Ce fut Prodstar en 1997, puis l’américaine Transcomm en 1998 ; enfin, en 1999, Clé 128. Résultat : “L’industrie, la GPAO et l’Europe ; les Etats-Unis avec la gestion commerciale des grosses PME ; et enfin la gestion d’entrepôt, début de la supply chain, font partie de l’éventail de nos compétences.”De quoi nourrir dans la diversité le quotidien des équipes.

Incitation à la polyvalence

“Un ingénieur débutant a démarré chez nous il y a deux ans en participant à un projet d’application financière ERP dans l’assurance. Le voilà directeur de projet aux Etats-Unis.” Le monde de la PME lui-même incite à la polyvalence. “Les projets, bâtis autour d’équipes de 2 à 5 personnes, réclament d’élargir au maximum les compétences fonctionnelles.” Les techniciens peuvent ainsi avoir à se pencher sur le développement d’un module vente pour un acteur des composants électroniques ; puis le lendemain pour un lunetier ; et le surlendemain pour un spécialiste des pièces détachées automobiles. Les consultants vivent également cette variété, “pharmacie, alimentaire, mécanique…” L’aventure d’Adonix prend d’ailleurs de nouvelles voies avec l’écriture d’ERP intégrant Internet et la mise en ?”uvre de projets internationaux. Ses concurrents pourraient-ils lui faire peur ? “Sage est plutôt tournée vers les petites entreprises ; les J. D. Edwards, Baan et SAP tentent d’investir le monde des PME, mais ce n’est pas partie gagnée.” Quant aux Generix, Inférence et autres Concept, plus proches du terrain d’Adonix, ils sont, semble-t-il, invités à bien se tenir. A l’école de la ténacité pendant dix-huit ans, Adonix n’est pas du genre à se laisser intimider !

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Annick Le Berre