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À l’heure de l’info trafic

À tout moment en Ile-de-France, les automobilistes sont renseignés sur l’état de la circulation grâce à des informations délivrées en temps réel.

Départ en vacances. Avant de prendre la route, un petit coup d’œil à Sytadin s’impose. Ce site Internet d’information aux usagers a été créé en 1996 par la DiRIF, la direction départementale des routes en Ile-de-France. Ce service de l’État qui dépende du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer, gère le réseau routier de la petite et de la grande couronne, optimise les conditions de circulation en temps réel et informe les automobilistes avant et pendant leurs déplacements. Une mission stratégique au regard des 4 millions d’usagers qui fréquentent ces 600 km de voies rapides chaque jour.Sur le site, une carte s’affiche : en rouge les axes saturés, en vert ceux où la circulation est fluide. Des icônes signalent les pannes, accidents ou travaux sur les voies. Le site est rafraîchi toutes les 3 à 4 minutes, avec des données fournies en temps réel par Sirius, le système informatique de la Dirif. L’info trafic intègre aussi les panneaux d’affichage qui avertissent des bouchons, indiquent les temps de parcours ou émettent des alertes sur des événements ponctuels (rencontres sportives, alertes canicule, pollution voire enlèvement d’enfant). Ces données peuvent être reprises par le dispositif Bison futé, les radios ou la télévision.Sur le réseau routier, les informations sont recueillies par des capteurs à boucles électromagnétiques intégrés à la chaussée. Dès qu’un véhicule traverse la zone de détection, les pièces métalliques qui le composent modifient le champ magnétique. L’information remonte sous la forme d’un signal électrique jusqu’à une station de comptage placée sur le bord de la route, qui va l’analyser et le transformer en données numériques. Un certain nombre de données essentielles telles que la densité, le débit et la vitesse des véhicules sont traitées puis transmises par fibre optique au centre de coordination de Créteil. Ce réseau mis en place depuis 1998 dans l’Ouest parisien remplace peu à peu les premières installations filaires électriques qui équipaient le réseau routier de l’Est parisien. À Créteil, le système Sirius centralise les informations et établit, selon un cycle de 20 secondes, des états du trafic en temps réel : taux d’occupation des routes, calculs de débit, de temps de parcours, d’itinéraires…

Des tunnels sous haute surveillance

Pour compléter ces données, le trafic est suivi en permanence par des caméras de vidéosurveillance. Les images arrivent dans les quatre postes de contrôle situés autour de Paris (Nanterre, Saint-Denis, Champigny-sur-Marne et Arcueil) et sont scrutées en permanence par des opérateurs. Les tunnels font l’objet d’une surveillance accrue : espacées de 100 m, des caméras, couplées à un logiciel d’analyse automatique de l’image, détectent le moindre incident, tel qu’un véhicule immobile au milieu d’un trafic fluide, un piéton sur la voie ou de la fumée. En cas d’alerte, le système prévient les opérateurs du poste de contrôle qui valident les informations, les transmettent au centre de Créteil et font intervenir les services d’urgence si nécessaire.Sirius ventile les données compilées vers les 320 panneaux à messages variables (PMV) répartis sur les grands axes et leurs accès. Les données sont échangées avec les autres systèmes équivalents de la Ville de Paris ou des sociétés d’autoroute. Toutes ces informations apparaissent en temps réel sur le site Sytadin.fr.

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Frédérique Crépin